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Actualités - CHRONOLOGIE

Altercations et bousculades place des Canons Le concert du rêve arabe tourne au cauchemar (photos)

Une ambiance véritablement hystérique a dominé samedi soir le concert du «rêve arabe», qui a eu lieu à la place des Canons, au centre-ville, où de nombreuses personnes, blessées ou prises de malaise, ont dû être évacuées par les ambulances. Aucune estimation crédible n’a été donnée du nombre de personnes qui ont assisté à cet événement, mais selon plusieurs témoignages, la foule était évaluée à plus d’un demi-million. Le concert n’a pas pu commencer à l’heure prévue en raison du désordre indescriptible qui régnait sur les lieux, où les organisateurs ont rapidement été débordés. Altercations, hurlements, bousculades se succédaient, alors que les forces de l’ordre, qui étaient pourtant nombreuses et qui quadrillaient la scène, avaient du mal à maîtriser la foule surexcitée. Durant toute la soirée, ont retenti dans les rues de Beyrouth les hurlements des sirènes des ambulances qui transportaient des blessés et des personnes atteintes de malaise. Aucune indication précise n’a pu être obtenue concernant le nombre des personnes hospitalisées. Bien après l’heure prévue pour l’ouverture du concert, les ministres Bassem el-Sabeh et Béchara Merhej tentaient en vain de calmer l’assistance. Lors des échauffourées qui ont opposé une partie du public aux forces de l’ordre, des jets de pierres et même de chaises ont été signalés. Selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), au cours de l’un des incidents qui se sont produits, un groupe de partisans d’un député de Beyrouth, qui n’a pas été identifié, s’en sont pris à un jeune homme qui brandissait un portrait du premier ministre Rafic Hariri. Très vite, le jeune homme a été rejoint par des camarades et l’incident a dégénéré en empoignade générale, entraînant l’intervention des FSI. Hier, un membre du Conseil municipal de Beyrouth, Mohammad Kadi, a accusé «des partisans d’un député de Beyrouth, qui prétendent être des nassériens, d’avoir provoqué des incidents dans une tentative désespérée de torpiller le concert». Il a néanmoins critiqué dans le même temps «l’absence totale d’organisation» du concert, ce qui a suscité selon lui «une anarchie sans précédent qui aurait pu à certains moments être fatale pour les vies» des personnes présentes. L’ANI a pour sa part indiqué que tout le monde, tant du côté des officiels que de l’assistance, était «d’accord pour se plaindre de l’absence d’organisation». Vingt-trois chanteurs, venant de plusieurs pays arabes, notamment du Golfe, et 400 musiciens et techniciens ont tenté de «sauver» ce spectacle produit par le prince séoudien al-Walid Ben Talal et écrit et mis en scène par l’Émirati Ahmed al-Iriane. La foule, parmi laquelle se trouvaient plusieurs dizaines de milliers de ressortissants arabes, notamment syriens, arborait des portraits du président syrien Hafez el-Assad et de l’ancien président égyptien Gamal Abdel Nasser , ainsi que des drapeaux libanais, syriens et palestiniens.
Une ambiance véritablement hystérique a dominé samedi soir le concert du «rêve arabe», qui a eu lieu à la place des Canons, au centre-ville, où de nombreuses personnes, blessées ou prises de malaise, ont dû être évacuées par les ambulances. Aucune estimation crédible n’a été donnée du nombre de personnes qui ont assisté à cet événement, mais selon plusieurs...