Plaques d'immatriculation : nouvelles mesures d'assouplissement

Les véhicules n’ont pas à passer au contrôle mécanique à l’occasion du changement de leurs plaques minéralogiques. C’est ce qu’affirmait hier un communiqué du ministère de l’Intérieur, alors que la veille, jeudi, le directeur du même ministère, M. Atallah Ghacham, avait indiqué que l’inspection mécanique devait être effectuée sur les voitures ayant plus de dix ans d’âge. Malgré l’incohérence que l’on peut ainsi déplorer au niveau des décisions officielles, il reste que les formalités sont de ce fait facilitées. Selon le même communiqué, le propriétaire du véhicule n’a pas besoin de se rendre personnellement au service mécanique. Il suffit d’y présenter les papiers de la voiture et le reçu prouvant que la taxe mécanique pour l’année 1998 a déjà été réglée. Le ministère rappelle d’autre part qu’après cette formalité, le propriétaire peut s’adresser à l’un des cinquante ateliers de fabrication de plaques agréés par l’État, et répartis dans les différentes régions du pays. Une autre heureuse nouvelle, bien qu’en contradiction avec les propos tenus jeudi par M. Ghacham: la paire de plaques ne doit pas excéder les 20 dollars (environ 30 000 L. L.). Selon le directeur de l’Intérieur, elle devait coûter 40 000 L. L. … Le ministère annonce enfin qu’un calendrier sera publié toutes les semaines par le service de la mécanique pour fixer les dates auxquelles les propriétaires des voitures pourront retirer leur nouvelle plaque. De toute évidence, cette mesure facilitera considérablement les formalités. Hoss: Un luxe Le président Sélim Hoss a qualifié cette mesure de «luxe dont le citoyen aurait pu se passer». Pour l’ancien chef du gouvernement, une nouvelle préoccupation s’ajoute à celles dont pâtit déjà le Libanais. «Cette mesure constitue également pour lui une dépense supplémentaire alors qu’il ploie déjà sous le joug de la cherté de la vie et des charges fiscales croissantes», a-t-il dit.