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Actualités - CHRONOLOGIE

Plaques d'immatriculation : six heures pour venir à bout de la formalité

Un travail titanesque de recensement et d’informatisation du service mécanique auto a commencé, avec le changement des plaques minéralogiques des voitures. Selon le directeur général de l’Intérieur, M. Atallah Ghacham, on estime à 2 millions environ le nombre de véhicules de tous types qui possèdent des dossiers au service mécanique, mais en fait nul ne sait exactement le nombre de véhicules en circulation, compte tenu des milliers de voitures détruites ou volées durant la guerre. Le ministère cherche également à mettre hors de la circulation les épaves ambulantes qui sont un danger aussi bien pour leurs conducteurs que pour l’environnement. Il veut enfin savoir quelles voitures ont changé de moteur, et donc de numéro de moteur, et continuent de rouler avec des papiers inadéquats. «Dans un premier temps, dit M. Ghacham, une période allant du 25 septembre au 15 octobre a été fixée pour changer les plaques des voitures dont les propriétaires ont demandé à conserver le numéro. Nous estimons leur nombre à 15.000 environ. A l’heure actuelle, nous avons déjà délivré quelque 4.000 plaques, à raison de 500 à 600 par jour. Pour ces derniers, les papiers de la voiture restent tels quels. A la prochaine inspection mécanique, il leur sera délivré de nouveaux papiers, imprimés sur ordinateur». Inutile de le dire, au service mécanique de Dékouané, c’est la cohue. Il faut entre cinq et six heures pour achever les formalités de sa voiture. Cinq files de voitures se présentent simultanément au contrôle. «Mais, assure M. Ghacham, l’inspection mécanique proprement dire n’est effectuée que sur les véhicules ayant plus de dix ans d’âge. Pour les autres véhicules, c’est la conformité des numéros d’immatriculation des papiers du véhicule, avec les numéros d’immatriculation de la plaque, du moteur et du châssis, qui est vérifiée. Un bon est alors délivré au propriétaire, qui peut aller s’adresser aux ateliers de fabrication de plaques qui entourent le bâtiment du service mécanique. La paire de plaques coûte 40.000 L.L. et des tractations sont en cours pour en réduire le coût». En principe, après avoir installé ses plaques, le conducteur devait retourner au service d’inspection, pour la faire viser au poinçon de plomb. Mais ce détail de procédure a été abandonné pour le moment, pour éviter une cohue supplémentaire. Normalement, l’inspection proprement dite ne prend pas tellement de temps, mais les retards viennent souvent du fait que beaucoup doivent, à cette occasion, régler leur taxe mécanique, ainsi que les arriérés. On n’a rien à payer au moment de l’inspection elle-même, assure M. Ghacham. Oui mais… les pourboires ne sont pas interdits. En principe aussi, et en principe seulement, les passe-droits n’existent pas. Mais les exceptions sont très nombreuses, pour les commissionnaires habitués des lieux, ainsi que pour les officiels. C’est très «libanais» et ça marche. De la sorte, les propriétaires de véhicules n’ont pas à souffrir personnellement le calvaire de l’attente, mais peuvent confier leur voiture à un tiers. Et ceux qui, disposant d’un «beau» numéro, mais n’ont pas eu la présence d’esprit de le confirmer? Doivent-ils y renoncer ? C’est selon. Un recours est toujours possible auprès du ministère de l’Intérieur, pour ceux qui y disposent d’une certaine influence. Par ailleurs, et si l’on en croit M. Ghacham, le changement de plaque est recommandé, mais n’est pas indispensable dans l’immédiat. Ainsi, en cas d’empêchement, l’on peut continuer à circuler avec ses anciennes plaques, pourvu qu’on soit en règle. Quelles seront les étapes suivantes? Selon M. Ghacham, après les voitures confirmées viendra le tour des autres. Leurs propriétaires seront convoqués à tour de rôle, conformément à un calendrier à l’étude. Malheureusement, pour écourter les délais, ce sont de grandes séries de nombre qui seront invitées à se présenter au service mécanique. «Autrement, note-t-il, nous n’en aurons pas fini avant un an ou deux», dit-il. Les plaques d’immatriculation ne porteront pas de chiffres trop grands, car les voitures seront enregistrées dans les divers mohafazats, et porteront donc des numéros similaires, précédés d’une lettre les différenciant, suivant le mohafazat. Pour toutes les voitures non confirmées, c’est l’ordinateur qui choisira le nouveau numéro, assure M. Ghacham. Mais les officiels auront beau dire, dans l’état actuel de notre administration, le petit commerce des plaques à numéro spécial, dont les Libanais raffolent, a de beaux jours devant lui.
Un travail titanesque de recensement et d’informatisation du service mécanique auto a commencé, avec le changement des plaques minéralogiques des voitures. Selon le directeur général de l’Intérieur, M. Atallah Ghacham, on estime à 2 millions environ le nombre de véhicules de tous types qui possèdent des dossiers au service mécanique, mais en fait nul ne sait exactement le...