Greenpeace : Solidere a cessé de déplacer du sable toxique de la côte

Le bureau de Greenpeace Méditerranée a déclaré hier que «Solidere a cessé de transporter des matières toxiques et des déchets du dépotoir du Normandy vers la région allant du Saint-Georges au Riviera». Rappelons que ces opérations étaient effectuées par Solidere dans le but de creuser un canyon et d’édifier un brise-lames. Les sables dégagés étaient alors transportés vers d’autres régions côtières. Ces opérations ont suscité un conflit entre Greenpeace et Solidere. La compagnie foncière a, à plusieurs reprises, réfuté les arguments de l’organisation écologique, déclarant: «Nous transportons tout simplement du sable propre d’un endroit à un autre, une opération approuvée par le ministère des Transports». «Ces matières toxiques menacent une région à la biodiversité marine très riche», a précisé M. Fouad Hamdane, directeur de Greenpeace au Liban. «Nous savons que ces sables contiennent des matières toxiques dangereuses parce que nous avons analysé des échantillons de matières prélevées à la même place l’année dernière, et les résultats des tests ont montré un taux important de métaux lourds comme le vanadium, le chrome, le mercure et le plomb. Ces métaux ont des conséquences graves sur la santé», a-t-il ajouté. M. Hamdane a conclu: «Si ces sables n’étaient pas transportés d’un endroit à l’autre, la pollution serait localisée. D’ailleurs, les problèmes auxquels Solidere fait face aujourd’hui montrent à quel point la réhabilitation des dépotoirs est coûteuse. Le cas du dépotoir du Normandy est là pour rappeler au gouvernement libanais que la crise des déchets dans le pays ne peut être résolue que par une réduction des déchets à la base par le tri, le recyclage et le compostage».