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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Chareh à l'ONU L'alliance israelo turque crée un risque d'explosion au Proche-Orient

La Syrie a dénoncé hier à l’ONU «l’alliance militaire» entre Israël et la Turquie en affirmant que celle-ci faisait courir à toute la région du Proche-Orient le risque d’une «explosion». Israël «tente d’instaurer une alliance militaire dans la région qui va affaiblir le processus de paix et mettre la région sur une voie pleine de dangers, de tensions et d’explosion potentielle», a dit le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk al-Chareh. La Syrie, comme l’Egypte et l’Iran, s’inquiète du renforcement des liens militaires entre l’Etat hébreu et Ankara, alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exprimé le souhait de créer un système de sécurité régionale avec la Turquie. Les deux pays sont déjà liés par un accord de coopération militaire depuis février 1996. M. al-Chareh, qui s’adressait à l’Assemblée générale de l’ONU, a affirmé que la politique «hostile à la paix» de Benjamin Netanyahu était «un défi pour les Arabes et la communauté internationale tout entière». «La région et ses populations ont besoin non d’alliances et d’axes, mais d’une paix juste et globale», a souligné le ministre syrien. Il a réclamé à nouveau qu’Israël se retire du plateau du Golan qu’il occupe depuis 1967, ainsi que du sud du Liban. Le ministre syrien a insisté pour que les négociations «reprennent au point où elles s’étaient arrêtées». Les pourparlers de paix entre Israël et la Syrie ont été rompus en février 1996, après que l’Etat hébreu eut refusé de s’engager à rendre à Damas le plateau du Golan, annexé en 1981. Le processus de paix «est dans l’impasse sur les volets syrien et libanais depuis plus de deux ans, et risque de dépérir sur le volet palestinien, à cause de l’intransigeance israélienne», a dit M. al-Chareh. Par ailleurs, l’Irak et la Syrie, inquiets des projets de barrages turcs sur le Tigre et l’Euphrate, ont appelé Ankara à entamer un dialogue pour résoudre les problèmes de distribution de l’eau, a rapporté hier la presse irakienne. Cet appel, lancé au terme d’une réunion de coordination irako-syrienne à Bagdad, boycottée par Ankara, fait part des «inquiétudes de l’Irak et de la Syrie face à la multiplication des projets hydrauliques que la Turquie réalise sur les deux fleuves sans consultation». Le sous-secrétaire irakien au ministère de l’Irrigation, Abdel Sattar Salhane, cité par la presse, a indiqué que son pays et la Syrie étaient «disposés à tout moment à entamer un dialogue (avec Ankara) pour régler le problème de distribution de l’eau». Le président de la délégation syrienne, M. Ibrahim Makhoul, avait affirmé avant le début des travaux du comité mixte que la Turquie était régulièrement invitée à ces réunions, mais les a boycottées «durant des années». Le Tigre et l’Euphrate se joignent dans le sud-est de l’Irak formant le Chatt al-Arab.
La Syrie a dénoncé hier à l’ONU «l’alliance militaire» entre Israël et la Turquie en affirmant que celle-ci faisait courir à toute la région du Proche-Orient le risque d’une «explosion». Israël «tente d’instaurer une alliance militaire dans la région qui va affaiblir le processus de paix et mettre la région sur une voie pleine de dangers, de tensions et...