Selon le député Chammas, reçu à Baabda Hraoui déterminé à quitter le pouvoir à la fin de son mandat(photos)

Le chef de l’Etat Elias Hraoui est déterminé à quitter le pouvoir au terme de son mandat, qui expire le 24 novembre prochain, a annoncé Jamil Chammas, député de Beyrouth, qui venait d’être reçu à Baabda. Interrogé par les journalistes à l’issue de l’entretien, M Chammas a fait part du refus du président de la République d’une prorogation de son mandat, «quelles que soient les circonstances locales et régionales» Selon le parlementaire, M. Hraoui «se prépare à remettre le pouvoir à son successeur à la date prévue». La semaine dernière, un autre député, Jihad Samad (Dennyeh), qui s’était également entretenu avec le chef de l’Etat, avait au contraire affirmé que ce dernier «ne reculera pas» si on lui demandait de rester au pouvoir. M. Samad, qui avait rendu un hommage appuyé à M. Hraoui, avait toutefois précisé qu’il exprimait là sa propre opinion. M. Chammas a pour sa part déclaré que «si les circonstances régionales et internationales imposaient une prorogation du mandat de M. Hraoui», il soutiendrait lui-même cette option. «Tout le monde y serait favorable», a-t-il ajouté. «Si, en revanche, il devait y avoir des élections, le général Emile Lahoud (commandant en chef de l’armée) n’aurait certainement pas besoin de mon témoignage», a encore dit le député. Ecartant l’éventualité de consultations parlementaires préélectorales, M. Chammas a estimé que les tractations qui se déroulent en coulisses en vue de la présidentielle étaient encore au stade de «gestation». Il a en outre appelé les Libanais à faire preuve de «prudence» en citant des présidentiables ou en évoquant les «qualités» du futur chef de l’Etat car, selon lui, «la situation régionale est difficile». A Damas, l’agence officielle syrienne SANA a rapporté les déclarations de M. Hraoui sans faire de commentaire, en soulignant que le chef de l’Etat libanais «exercerait ses fonctions jusqu’au dernier moment».. M. Hraoui a par ailleurs reçu le ministre chargé des émigrés, Talal Arslane, qui a déclaré par la suite qu’il n’y avait «aucun lien» entre les tractations pour l’élection présidentielle et la rencontre de Bqaasifrine, qui a regroupé dimanche dans ce village de Dennyeh notamment le chef du Parlement Nabih Berry et l’ancien premier ministre Omar Karamé. Selon lui, cette rencontre était prévue de longue date.