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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

La résistance des habitants n'est pas moins méritoire que la résistance militaire Salem préconise une rencontre habitants de Jezzine-Résistance sous le parrainage de l'Etat (photo)

Le ministre de l’Industrie, M. Nadim Salem, a proposé que l’Etat parraine une rencontre qui grouperait des représentants de la résistance et des habitants de Jezzine afin de s’entendre sur un plan d’action pour affronter l’ennemi. M. Salem a mis l’accent sur le fait que la résistance des fils de Jezzine est semblable à celle des fils de la bande frontalière et du Liban-Sud libéré avant de souligner que la résistance des habitants n’est pas moins méritoire que la résistance militaire. «Partant de ce fait, on ne devrait pas qualifier la résistance des habitants de collaboration. Si les actes militaires de la résistance vont avoir des répercussions négatives sur la résistance des habitants contraignant ces derniers à quitter la région, nous y serons opposés. On ne peut se permettre de prendre partie aux côtés d’une résistance au détriment de l’autre», a-t-il dit. Il a appelé le pouvoir à entreprendre des contacts avec les grandes puissances pour obtenir le retrait des forces de l’ALS de Jezzine et le déploiement de l’armée dans cette région. Il a estimé qu’il est nécessaire de soutenir la résistance des fils de la région en les aidant notamment à écouler leur production. Le ministre de l’Industrie a tenu hier à son bureau une conférence de presse axée sur la situation dans la région de Jezzine qu’il a qualifiée de «critique et délicate», appelant à une solution via les canaux diplomatiques. Répondant aux critiques de certains qui accusent l’Etat de négligence, M. Salem a déclaré: «La situation est critique et délicate à Jezzine. Toute démarche de la part de l’Etat en direction de cette région est tributaire d’une décision internationale, tout comme le retrait des soldats de l’ALS est tributaire de la volonté d’Israël, donc d’un facteur régional. Par conséquent, en tant que Libanais nous ne pouvons entreprendre aucune démarche dans cette région. Ainsi, nous sommes contraints à régler cette affaire par les canaux diplomatiques». Il a réaffirmé sa position en faveur d’une concomitance des volets libanais et syrien dans le cadre des négociations de paix avant de réitérer son refus du projet «Jezzine d’abord» qui porte en lui «des germes partitionnistes». «Si les Israéliens se retirent de Jezzine ou d’une quelconque autre région, l’Etat est prêt à combler le vide, ce qui a été réaffirmé plus d’une fois par les hauts responsables politiques et militaires dans le pays», a-t-il dit. Et de poursuivre: «Les habitants de Jezzine n’ont d’autre choix que celui de la coexistence. Pour que cette coexistence se concrétise il faut assurer le retour des déplacés du mont Rihane, ce qui permettra à la région de retrouver ses caractéristiques. Nous invitons toutes les parties qui s’occupent de l’affaire de Jezzine de se montrer sérieuses dans leur travail. Il est impossible de dissocier la résistance des fils du Liban-Sud qui n’est en fait qu’une en dépit des circonstances et des données qui diffèrent d’une région à l’autre. La résistance des fils de Jezzine fait partie de la résistance des fils de la bande frontalière, elle est indissociable de la résistance du Liban-Sud libéré». En réponse à une question, M. Salem a affirmé qu’il est avec la résistance, «mais celle-ci est formée de deux volets», a-t-il dit. «La résistance militaire et la résistance des habitants. Si la résistance militaire va se répercuter négativement sur la résistance des habitants, je suis contre cette résistance», a-t-il souligné. Vous ne considérez pas donc que la résistance est utile à Jezzine? «De la manière dont je vois les choses en ce moment, non», a-t-il répondu. Par ailleurs, M. Salem a préconisé de fixer un délai de non moins de deux mois au cours duquel le gouvernement accorderait des facilités aux jeunes désireux de quitter la région de Jezzine qu’ils appartiennent ou non à l’ALS et de les traiter comme ceux qui ont bénéficié en 1991 de l’amnistie des crimes de guerre à l’exception des affaires criminelles qui ont été transmises à la Cour de justice. Il a enfin réclamé que les déplacements entre les régions occupées et les autres régions du pays soient facilités et que les restrictions sur les barrages soient allégées.
Le ministre de l’Industrie, M. Nadim Salem, a proposé que l’Etat parraine une rencontre qui grouperait des représentants de la résistance et des habitants de Jezzine afin de s’entendre sur un plan d’action pour affronter l’ennemi. M. Salem a mis l’accent sur le fait que la résistance des fils de Jezzine est semblable à celle des fils de la bande frontalière et du...