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Actualités - REPORTAGE

Vive émotion à la messe commémorant la disparition du président Gemayel "Quand nous nous souvenons de Béchir, l'espoir renaît" affirme Mgr Andari (photos)

Hier le Liban a commémoré la disparition du président martyr Béchir Gemayel assassiné le 14 septembre 1982 avec 23 de ses compagnons au siège du parti Kataëb à Achrafieh. La messe, célébrée à 16h10 en l’église de la Médaille miraculeuse du couvent des pères lazaristes, en mémoire du président, a regroupé plus de deux mille cinq cents personnes. De même les compagnons de Béchir Gemayel, établis dans divers coins du globe, ont célébré des messes en sa mémoire : en Suède, en France, en Italie, en Australie et aux Etats-Unis. Dans l’après-midi d’hier, avant le début de la messe de requiem, des voitures portant les photos de Béchir Gemayel, de Pierre Gemayel, de Samir Geagea et de Georges Saadé ont sillonné les rues d’Achrafieh. La plupart des magasins de la place Sassine ont, comme les années précédentes, fermé leurs portes, tandis que dans la rue menant de la place où est édifié le monument dédié à Béchir Gemayel à l’église de la Médaille miraculeuse, des jeunes brandissaient les drapeaux des «Forces libanaises» et du parti Kataëb. Sur le parvis de l’église, une foule attendait l’arrivée de la famille du président martyr. C’est sous les ovations et les slogans «Béchir vit en nous» que Solange, Youmna et Nadim Gemayel ont fait leur entrée. Le vicaire patriarcal, Mgr Nabil Andari, qui représentait le patriarche maronite le cardinal Nasrallah Sfeir, a célébré la messe. Dans son homélie, il a souligné que «Béchir Gemayel est le martyr de tout le Liban (…) Béchir Gemayel était un homme de foi». «Il croyait en Dieu, en sa patrie et en l’homme», a-t-il déclaré. Rappelant plusieurs discours du président assassiné, Mgr Andari a noté que «c’est la foi que Béchir Gemayel avait en Dieu qui l’a poussé au martyre». «Il avait la foi en sa patrie. Le Liban représentait pour lui le pays de la liberté (…)Il a rêvé d’édifier un pays capable de prendre ses propres décisions». Et d’ajouter que le président martyr voulait «que chaque Libanais résiste à toute occupation étrangère (…) Béchir Gemayel a porté la cause du pays et il a pris à sa charge de la défendre». Évoquant la foi du président martyr en l’Homme, le vicaire patriarcal a indiqué «que simple et courageux, Béchir Gemayel était un homme avant tout».«Quand nous nous souvenons de Béchir, l’espoir renaît. Et nul ne pourra briser nos rêves qui se réaliseront», a-t-il souligné en conclusion. Au cours de la messe, les enfants du président assassiné, Youmna et Nadim, ont porté des offrandes à l’autel. Au moment des intentions, Nadim qui a pris la parole a été ovationné trois fois. Dans sa prière, le fils du président martyr a déclaré «que même si Béchir est parti trop vite, il nous a inculqué ses valeurs». «Aujourd’hui je suis très triste, beaucoup plus triste que l’année dernière», a-t-il dit. Et d’expliquer «je suis triste parce que j’évolue et je réalise pourquoi ils ont tué Béchir: ils l’ont tué pour assassiner le Liban, pour impressionner les faibles et parce que Béchir représentait la souveraineté et la liberté du pays». «Si la liberté existait nous aurions tous scandé vive le Liban des 10452 km2, vive le Liban souverain et libre», a-t-il indiqué. C’est également sous les ovations que la famille de Béchir Gemayel a quitté l’église. Sur les marches de l’église, Solange, Youmna et Nadim se sont arrêtés un instant devant les groupes de jeunes qui scandaient tantôt «Béchir vit en nous», tantôt «Dieu, Béchir et Hakim (Geagea) uniquement» et qui portaient des drapeaux des «Forces libanaises» et des photos de Béchir Gemayel et de Samir Geagea. La foule s’est rendue ensuite à pied à la place de l’attentat transformée en jardin public en mémoire du président martyr et de ses 23 compagnons qui ont péri avec lui. Les habitants du quartier sont sortis sur les balcons et certains ont jeté du riz sur le cortège. Et c’est dans une atmosphère de grande émotion et de recueillement que des gerbes de fleurs ont été déposées au pied du monument dédié à Béchir Gemayel.
Hier le Liban a commémoré la disparition du président martyr Béchir Gemayel assassiné le 14 septembre 1982 avec 23 de ses compagnons au siège du parti Kataëb à Achrafieh. La messe, célébrée à 16h10 en l’église de la Médaille miraculeuse du couvent des pères lazaristes, en mémoire du président, a regroupé plus de deux mille cinq cents personnes. De même les...