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Actualités - CHRONOLOGIE

Téhéran envisage toutes les options pour libérer ses diplomates en Afghanistan (photo)

Le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi a déclaré hier que «toutes les options sont ouvertes» pour obtenir la libération des ressortissants et diplomates iraniens dont Téhéran affirme qu’ils sont détenus par les taliban afghans. «Pour la libération de nos citoyens et de nos diplomates nous pouvons avoir recours à toutes les possibilités», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’occasion d’une réunion ministérielle tripartite à Téhéran avec ses homologues grec Théodore Pangalos et arménien Vaskan Oskanian. «Pour nous, toutes les options sont disponibles et ouvertes», a déclaré M. Kharazi, dont le pays a massé d’importantes forces militaires près de la frontière afghane tout en menant de nombreuses démarches diplomatiques. Il a appelé les taliban à «répondre favorablement» aux demandes de Téhéran de remise en liberté et «d’accepter de résoudre le problème de manière positive en relâchant les diplomates et les autres détenus». Téhéran accuse les miliciens fondamentalistes sunnites afghans d’avoir capturé plusieurs dizaines de ressortissants iraniens lors de leur récente offensive contre l’opposition, en particulier dix diplomates et un journaliste de l’agence officielle IRNA début août dans le nord de l’Afghanistan. M. Kharazi a ajouté que le Pakistan avait donné son accord pour une mission d’enquête commune sous les auspices des Nations Unies, et que Téhéran attendait désormais que le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan désigne le chef de cette commission. Cette commission «devra chercher où se trouvent ces personnes et régler la question des diplomates iraniens», a-t-il précisé. La disparition des diplomates iraniens lors de la chute le 8 août de la ville de Mazar-i-Sharif, place forte de l’opposition anti-taliban dans le nord de l’Afghanistan, a fait fortement monter la tension entre l’Iran et les miliciens afghans. Téhéran, qui alterne pressions militaires et diplomatiques, a massé quelque 70.000 hommes et d’importantes quantités de matériel militaire près de la frontière afghane depuis le début de la semaine dernière. L’Iran a également demandé l’aide des Nations Unies, du Pakistan et de l’Arabie séoudite pour retrouver ses ressortissants, que les taliban démentent détenir et qui, selon des responsables de la milice, pourraient avoir été tués au cours de combats. La réunion ministérielle tripartite Iran-Grèce-Arménie fait partie de rencontres régulières depuis 1995 entre les trois pays pour développer la coopération économique et discuter des affaires internationales. M. Kharazi a ajouté que la visite la semaine prochaine à Téhéran du ministre turc des Affaires étrangères, Ismaïl Cem, serait largement consacrée à des discussions sur l’Afghanistan. L’ONU négocie son retour L’ONU a entamé des négociations avec les taliban afin d’obtenir des garanties de sécurité pour permettre à ses quelque 60 expatriés de reprendre leur travail en Afghanistan, a déclaré mardi le responsable des Nations Unies pour l’aide humanitaire à l’Afghanistan. L’ONU avait évacué tous ses délégués internationaux du pays après des frappes aériennes américaines contre une base terroriste présumée en Afghanistan le 20 août. Le raid survenait en représailles aux attentats meurtriers contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie. Le coordinateur de l’ONU pour l’Afghanistan, Alfredo Witschi-Cestari, a déclaré à la presse que le retour des expatriés ne pourrait pas avoir lieu avant la mi-octobre dans le meilleur des cas. Les négociations portent sur l’obtention de garanties de sécurité et l’accès aux femmes afghanes, ce qui implique une présence de femmes parmi les délégués internationaux, a dit le responsable. «Nous devons fixer une limite une fois pour toutes» sur la délicate question des femmes sous le régime islamiste fondamentaliste, a-t-il dit. Il a souligné que les programmes d’aide se poursuivaient malgré l’absence des délégués étrangers, grâce à la présence du personnel local composé de 400 à 500 Afghans. L’ONU craint surtout une détérioration de la situation à Kaboul, que les organisations non gouvernementales ont quitté en août en raison des pressions des taliban. Trois employés de l’ONU ont été assassinés cet été en Afghanistan, deux Afghans en juillet et un Italien le mois dernier. (AFP Reuters)
Le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi a déclaré hier que «toutes les options sont ouvertes» pour obtenir la libération des ressortissants et diplomates iraniens dont Téhéran affirme qu’ils sont détenus par les taliban afghans. «Pour la libération de nos citoyens et de nos diplomates nous pouvons avoir recours à toutes les possibilités», a-t-il...