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Actualités - REPORTAGE

Liftée, patinée , flambant neuf La statue de Riad Solh est maintenant bien ... à sa place (photos)

Sur son imposant socle en pierre de taille, Riad Solh redomine désormais la place qui porte son nom. Liftée, patinée, flambant neuf, la statue de l’illustre père de l’indépendance a été restaurée par Issam Khairallah, sculpteur et chef d’un atelier de restauration. Œuvre du sculpteur italien Marino Mazzacurati achevée en 1957, la statue en bronze de Riad Solh mesure trois mètres un quart et pèse une demi-tonne. Erigé en mémoire du premier ministre assasiné en 1951, le monument a été transféré en 1976 à Damas. Il a été rapatrié cette année, à la demande du prince Walid Ben Talal Ben Abdel Aziz, petit-fils du grand homme. Khairallah souligne qu’il a entamé les procédures de restauration, commandée par Solidere, il y a près d’un mois. Coût de l’opération: 10.000 $. A l’examen, trois sortes de dégâts on été notés. Des éclats d’obus d’une part. Des fissures dues à l’usure du temps. Enfin, les suites de mauvaises manipulations. M. Khairallah explique, étape par étape, le procédé de rénovation. «La statue a d’abord été «douchée» à grands jets d’eau; et sur les parties oxydées, de l’acide dilué à 3/100. Ensuite, l’on a procédé à un inventaire des dégâts. Les endroits endommagés ont été numérotés, puis traités par ordre d’importance. Les surfaces béantes ont été raccordées par soudure à l’electricité, à l’oxyde et au gaz. Renettoyage total puis patinage. Cette opération consiste à doter une sculpture d’une patine artificielle, composée de nitrate de fer, de cuivre, d’ammonium polysulfurique de potenium, de fer et de gaz butane. Cette matière est absorbée par le bronze , elle décore et protège en même temps la statue. Dernière touche du lifting: le polissage...». La couleur finale est noir-bronze. «Le réaménagement de la statue est achevé. Reste celui de la Place Riad Solh qui doit être terminée pour la célébration de la fête de l’Indépendance, le 22 novembre», souligne M. Hussein Hammoud de Solidere. Souvenirs La fille du président Solh, Bahigé Solh el-Assaad, se rappelle que Mazzacurati, qui avait reçu commande de la statue de l’Etat libanais, était venu à plusieurs reprises au Liban pour interroger la famille et les amis, prendre des photos et recueillir des témoignages. Elle souligne que le monument immortalise le souvenir d’un des principaux artisans de l’indépendance. Une importance symbolique illustrée par le fait que c’est le peuple libanais qui a financé son installation. Mme Assaad indique qu’en 1976, la statue a été touchée par des éclats d’obus. «Afin de la mettre à l’abri, dit-elle, elle a d’abord été transportée dans les jardins de notre demeure, près de l’ambassade du Koweït. A la demande de ma sœur, Mona, le ministre syrien de la Défense, le général Moustafa Tlass, a ordonné son transfert à Damas. Là, la sculpture est restée dans une caserne». Elle rappelle qu’une première restauration avait été commandée par le roi Fahd d’Arabie Séoudite à des spécialistes d’Italie et de Syrie. A présent la statue a réintégré sa patrie et sa...place. Tarbouche, moustache, main gauche posée sous le cœur, elle veille sur un centre-ville en reconstruction...
Sur son imposant socle en pierre de taille, Riad Solh redomine désormais la place qui porte son nom. Liftée, patinée, flambant neuf, la statue de l’illustre père de l’indépendance a été restaurée par Issam Khairallah, sculpteur et chef d’un atelier de restauration. Œuvre du sculpteur italien Marino Mazzacurati achevée en 1957, la statue en bronze de Riad ...