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Actualités - CHRONOLOGIE

Lockerbie : levée probable des sanctions contre Tripoli

Le Conseil de Sécurité devait voter tard dans la nuit de jeudi à vendredi une suspension des sanctions contre la Libye si Tripoli accepte de faire comparaître deux de ses ressortissants aux Pays-Bas, un principe que le colonel Mouammar Kadhafi avait admis peu auparavant. Le dirigeant libyen affirmait en effet ne poser «aucune condition» au procès tout en estimant que des «garanties» devaient être assurées avant la comparution des deux hommes «La Libye ne peut avoir aucune objection à cette proposition (un procès aux Pays-Bas) qui est à l’origine une initiative libyenne appuyée par la Ligue arabe et les organisations internationales», a déclaré le colonel Kadhafi à la chaîne de télévision américaine CNN. A New York entre-temps, les quinze membres du Conseil de Sécurité de l’ONU devaient se retrouver à 21h30 heure locale (vendredi à 4h30 du matin heure de Beyrouth) en séance formelle pour voter une résolution prévoyant la levée des sanctions contre la Libye, a annoncé le président du Conseil Danilo Turk. La délégation chinoise avait demandé un délai pour recevoir des instructions de Pékin. Le chargé d’affaires américain, Peter Burleigh, a déclaré de son côté qu’il espérait un vote unanime pour amener la Libye à accepter la proposition de Londres et Washington. La Chine s’oppose à ce que la résolution mentionne la possibilité de prendre des «mesures additionnelles» si Tripoli n’accepte pas de faire comparaître ses deux ressortissants. Initiative égyptienne Sur un autre plan, le conseiller présidentiel égyptien Oussama Baz a annoncé, au retour d’une mission qu’il venait d’accomplir à Tripoli, que le colonel Kadhafi souhaitait un procès «équitable» qui tienne compte «de la souveraineté de la Libye et de la dignité de son peuple». M. Baz avait remis au colonel Kadhafi un message du président Hosni Moubarak sur les dernières propositions américano-britanniques concernant l’affaire Lockerbie. Le responsable égyptien a émis l’espoir qu’«une entente ait lieu sur les divers détails relatifs au procès des deux ressortissants libyens pour pouvoir lever les sanctions internationales imposées» à ce pays. Quelques heures auparavant, le ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa avait également jugé «nécessaire d’établir des contacts entre les parties concernées, dont la Libye, les Pays-Bas, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne pour s’entendre sur les modalités d’application» des propositions de Londres et de Washington. Dans une déclaration à la presse, M. Moussa a estimé qu’une telle entente permettrait d’«accélérer la levée des sanctions» imposées à la Libye. Tripoli a annoncé mercredi soir avoir accepté la proposition de Londres et de Washington de juger au Pays-Bas, devant un tribunal écossais et selon le droit écossais, les deux suspects libyens dans l’affaire Lockerbie, espérant qu’elle n’était assortie d’aucune condition. La Libye est soumise depuis avril 1992 à un embargo international pour son refus de livrer à la justice américaine ou britannique deux de ses ressortissants soupçonnés d’implication dans l’attentat contre un avion de la PanAm qui a explosé en vol au-dessus de Lockerbie (Ecosse), faisant 270 morts en 1988. La principale étape qui permettra de concrétiser les nouvelles propositions de Londres et de Washington reste la livraison à La Haye des deux suspects libyens, mesure qui n’a pas encore été définitivement approuvée par Tripoli.
Le Conseil de Sécurité devait voter tard dans la nuit de jeudi à vendredi une suspension des sanctions contre la Libye si Tripoli accepte de faire comparaître deux de ses ressortissants aux Pays-Bas, un principe que le colonel Mouammar Kadhafi avait admis peu auparavant. Le dirigeant libyen affirmait en effet ne poser «aucune condition» au procès tout en estimant que des...