Une association qui oeuvre pour le reboisement de Tripoli

L’équipe responsable de la réserve des îles aux Palmiers a élu domicile au siège du «Comité de la protection de l’environnement», à Tripoli. Ce comité est une association écologique, présidée par Mahmoud Hallab, qui s’occupe de plusieurs dossiers, notamment celui du reboisement de la ville. M. Hallab, qui a occupé, avant de passer à la retraite, le poste de directeur de la section de génie sanitaire au ministère de la Santé, souligne que «son organisation est l’une des plus anciennes associations civiles (au nombre de 29) de Tripoli». «C’est grâce aux efforts déployés par les 29 associations, dont le Comité pour la protection de l’environnement, que le Conseil des ministres a annulé dernièrement le décret 12316, daté du 5 juin 1998, relatif à l’augmentation du taux d’exploitation des terrains dans la région des Bassatine, à Mina», indique M. Hallab. M. Hallab appelle à «la mise en place d’un nouveau zoning digne de la ville et préservant son patrimoine». Et de rappeler que «Tripoli était connue pour les essences qui émanaient de ses orangers et ses citronniers». «Hélas, les orangeraies ont presque disparu», dit-il. C’est pour cette raison que le Comité de la protection de l’environnement, qui dispose d’une serre, a lancé un projet qui redonnera à la capitale du Nord son parfum d’origine en plantant la région d’orangers amers. Le président du comité explique que «bien que le projet soit encore à l’essai, nous proposons un arbre aux habitants de chaque maison». Actuellement, toute personne intéressée s’adresse au comité qui lui donne une pousse d’orangers amers. L’arbrisseau est payé selon les moyens de chaque personne. M. Hallab souligne que «depuis le lancement du programme, en novembre dernier, plus de 300 orangers amers ont été plantés, dont 70 dans un secteur du quartier d’Abou Samra». «Nous disposons dans notre serre de 20 mille pousses d’orangers», ajoute-t-il. La serre de l’association appartient à Nohad Zléy, actuel membre du conseil municipal du Mina. «C’est lui qui finance le projet», précise M. Hallab. «Prochainement, nous planterons toutes les rues de Tripoli d’orangers», ajoute-t-il. Ce projet est en cours de négociation avec des ONG françaises et séoudiennes. Certains Tripolitains achètent leurs sapins de Noël de la serre de l’association. Pour encourager les habitants à ne pas jeter l’arbre une fois la fête finie, le Comité de la protection de l’environnement a proposé l’année dernière le système du «deposit». «Ceux qui achètent un sapin paient une somme d’argent qui leur sera reversé si l’association apprend qu’ils ont replanté l’arbre», explique M. Hallab. Un autre programme a été élaboré auprès des écoles publiques: «Le sponsoring d’un arbre». «Chaque enfant plante un arbrisseau dans la cour de l’école et s’engage à s’en occuper. Dans ce domaine, tous nos services sont gratuits», note-t-il.