Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Après l'adoption du projet sur le paysage hertzien Le comité de suivi de l'audiovisuel s'insurge contre la politique du gouvernement

La décision du Conseil des ministres de déterminer le nombre des canaux qui peuvent être exploités par les médias audiovisuels et de les répartir sur les six chaînes de télévision opérantes a été mal accueillie par le comité de suivi de l’audiovisuel qui l’a qualifiée d’«illégale». Le Conseil supérieur de l’audiovisuel s’abstient pour sa part de tout commentaire en attendant de voir si cette décision est définitive ou si c’est le principe d’une répartition des 36 canaux à six chaînes qui a été adopté. Le comité de suivi a décidé d’entreprendre une série de contacts et de consultations avec des pôles politiques et syndicaux avant sa réunion de mardi durant laquelle il doit en principe définir un plan d’action pour faire face à la répartition «arbitraire» des ondes hertziennes. Le comité a tenu hier une réunion extraordinaire pour examiner la décision du Conseil des ministres. Il a publié un communiqué dans lequel il a dénoncé «la méthode arbitraire et illégale à laquelle le gouvernement a eu recours pour clore le dossier de l’information afin de mettre le pays, les journalistes et le prochain régime devant un fait accompli que certaines parties ont voulu imposer depuis des années pour consacrer un état de fait dans le but de réduire l’espace de liberté, ainsi que la diversité médiatique et politique au Liban». Le comité a ensuite vivement critiqué les propos du ministre de l’Information, M. Bassem Sabeh, qui avait précisé au terme du Conseil des ministres qu’en déterminant le nombre des canaux, le gouvernement vise à mettre fin à une situation illégale. «Comment peut-on corriger une infraction par une autre»? s’est interrogé le comité avant d’affirmer que le gouvernement aurait dû attendre que la commission ministérielle présidée par M. Murr lui remette son rapport et demander au Conseil supérieur de l’audiovisuel de présenter des propositions pour régler le dossier de l’audiovisuel. Le comité s’est aussi interrogé sur le point de savoir «qui demandera des comptes au ministre de l’Information et au gouvernement pour la publication de décrets qui sont, de l’avis même du ministre, douteux». Il a reproché au Cabinet de marginaliser le Conseil supérieur de l’audiovisuel, ainsi que le comité technique de l’audiovisuel et la commission ministérielle chargée d’examiner le dossier de l’audiovisuel et s’est dit étonné de ce que «le chef du gouvernement appelle (dans une interview télévisée) à corriger les erreurs du passé et prend dans la même soirée une décision qui constitue le summum des erreurs commises par ses gouvernements dans le domaine de l’audiovisuel». Le comité a appelé à l’amendement de la loi sur l’audiovisuel et à la mise en place d’un Conseil supérieur de l’audiovisuel indépendant, avant d’inviter le Parlement à se saisir du dossier et à reprendre à son compte le plan directeur de l’audiovisuel pour le faire voter à travers une proposition de loi. De sources proches du Conseil supérieur de l’audiovisuel, on a précisé que cette instance se réunira mardi pour examiner la décision du Conseil des ministres qui lui aura été entre-temps officiellement transmise. Le Conseil veut voir s’il s’agit d’une décision de principe ou d’une décision définitive. Selon les mêmes sources, les canaux qui peuvent être exploités par les médias ne peuvent être déterminés que lorsque le plan directeur de l’audiovisuel sera appliqué et que les autorités concernées se soient assurées que les médias qui ont obtenu des licences d’exploitation remplissent les conditions requises par la loi.
La décision du Conseil des ministres de déterminer le nombre des canaux qui peuvent être exploités par les médias audiovisuels et de les répartir sur les six chaînes de télévision opérantes a été mal accueillie par le comité de suivi de l’audiovisuel qui l’a qualifiée d’«illégale». Le Conseil supérieur de l’audiovisuel s’abstient pour sa part de tout...