La présidentielle au centre des entretiens à Dimane

L’élection présidentielle et le retour des personnes déplacées étaient hier au centre des entretiens du patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, avec ses visiteurs à Dimane. Il a reçu les députés du Bloc du développement et du changement, Ahmed Karamé, Gebrane Tok, Ahmed Fatfat, Riad Sarraf, Maurice Fadel et Nicolas Ghosn. Prenant la parole au nom de ses collègues, M. Tok a notamment souligné la nécessité «d’unir tous les efforts en vue de régler les problèmes dans lesquels se débat le Liban (...). Nous tendons la main à tous les députés et les forces vives du Liban-Nord pour définir une attitude homogène concernant les questions de développement et les prochaines échéances», a-t-il dit à l’issue de l’entretien. Puis le patriarche Sfeir a reçu une délégation du Rassemblement des jeunes de la montagne. Ces derniers se sont plaints notamment de «l’injustice dont sont victimes les familles chrétiennes au niveau du retour». Ils ont dénoncé la «politique de discrimination» adoptée à cet égard par le gouvernement. Le prélat maronite s’est entretenu par la suite avec le président Rachid el-Solh qui a souligné l’importance de l’échéance présidentielle. Il a souhaité que le prochain président soit en mesure de garantir «la sécurité, la stabilité et la paix» dans le pays. Le cardinal Sfeir avait reçu auparavant l’ancien député et ancien ministre Mikhaël Daher avec qui il a passé en revue le programme de sa prochaine visite à Kobeyate, dans le Akkar. Affirmant que c’était toute la population du Akkar — et non seulement les maronites — qui s’apprêtait à accueillir le dignitaire, M. Daher a estimé que la popularité du patriarche était notamment due à ses positions en faveur des droits de l’homme, de l’égalité, de la justice sociale, des libertés publiques, de la démocratie et de la convivialité.