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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Harb invite Tabbarah à démissionner "Cela fait cinq ans que le ministre persiste à violer les lois", déclare le député

La polémique entre le ministre de la Justice, M. Bahige Tabbarah, et le député Boutros Harb au sujet du projet de loi sur l’enrichissement illicite s’est envenimée hier. Le député de Batroun a invité M. Tabbarah à démissionner, «parce que cela fait cinq ans qu’il persiste à violer les lois». Dans un long communiqué, M. Harb a répondu aux critiques de M. Tabbarah concernant la proposition de loi sur l’enrichissement illicite élaborée par le député et qui n’a toujours pas été adoptée. Le ministre s’était défendu de vouloir saboter le projet, mais avait souligné que celui-ci comporte de nombreuses lacunes et, par conséquent, ne peut être approuvé dans sa forme actuelle. «Le ministre de la Justice doit savoir qu’il existe deux lois contre l’enrichissement illicite: le décret-loi 38/53 et la loi du 14 avril 1954. Ces deux textes sont toujours en vigueur, a déclaré M. Harb. Le premier article de la loi de 1954 stipule que chaque fonctionnaire ou toute personnalité occupant un poste officiel doit présenter, dans un délai de huit jours après sa prise de fonction, une déclaration de ses biens et de ceux de son épouse. Le ministre doit sûrement savoir aussi que l’article 5 de la même loi précise que ceux qui ne présentent pas cette déclaration dans les délais sans fournir une excuse valable sont considérés comme démissionnaires». «Le ministre doit informer l’opinion publique qu’il n’a pas respecté ces deux lois et n’a pas présenté la déclaration de biens, a ajouté M. Harb. En tant que ministre de la Justice et que juriste libanais, il a violé les lois. Mais il est resté en poste, alors que la loi le considère comme démissionnaire. Ainsi, M. Tabbarah ne peut pas se permettre de donner des leçons dans le domaine de la vertu et ne peut pas prétendre être déterminé à mettre en œuvre les lois. Dans l’intérêt du ministre et pour sauvegarder sa dignité, je l’invite à appliquer la loi et à démissionner, d’autant que cela fait cinq ans qu’il persiste à violer les lois. Il constitue en cela un exemple vivant de la mentalité arriérée qui gouverne le pays. Une mentalité qui ne tient pas compte de la Constitution et qui favorise la corruption et tue notre rêve de vouloir édifier un Etat de droit et des institutions». M. Harb a nié les accusations du ministre selon lesquelles le projet de loi qu’il a élaboré «protège les responsables, les députés et les ministres en prévoyant un mécanisme compliqué pour leur mise en cause». «C’est l’attitude de M. Tabbarah, hostile à l’adoption d’un tel texte, qui constitue la meilleure protection des responsables, a répondu le député. Sa position favorise l’anarchie qui prévaut dans ce domaine en empêchant toute surveillance et contrôle et en encourageant la poursuite de la corruption». «De plus, a encore dit M. Harb, les accusations du ministre selon lesquelles le projet que j’ai élaboré aboutit à la levée du secret bancaire sont dénuées de tout fondement».
La polémique entre le ministre de la Justice, M. Bahige Tabbarah, et le député Boutros Harb au sujet du projet de loi sur l’enrichissement illicite s’est envenimée hier. Le député de Batroun a invité M. Tabbarah à démissionner, «parce que cela fait cinq ans qu’il persiste à violer les lois». Dans un long communiqué, M. Harb a répondu aux critiques de M. Tabbarah...