Diana : un premier anniversaire dans la discrétion (photo)

Le premier anniversaire de la mort de la princesse Diana a été célébré hier dans la discrétion et la sobriété aussi bien en Grande-Bretagne qu’à Paris, conformément à la volonté exprimée par la famille royale Tous les étendards royaux — en particulier celui du palais royal de Buckingham — ainsi que les Union Jack des édifices publics britanniques ont été abaissés à mi-mât en marque de respect. En l’absence de cérémonie officielle, la famille royale — notamment les fils de Diana, William et Harry — ont assisté dans la matinée en présence du premier ministre Tony Blair et de son épouse Chérie à un service religieux à la mémoire de la princesse de Galles dans la chapelle de Crathie, près du château écossais de Balmoral où les Windsor ont passé le week-end. A Paris, seuls quelques dizaines de curieux se sont arrêtés près du lieu de l’accident, qui a coûté la vie à la princesse il y a un an, devant la flamme de la Statue de la Liberté, sculpture à l’origine dédiée aux idéaux de la Révolution française mais devenue en un an monument à la gloire de la «princesse du peuple». Plusieurs centaines de personnes de différentes nationalités se sont réunies place de l’Alma en soirée pour un rassemblement «en hommage aux œuvres sociales de la princesse Diana». Il s’agissait de la seule commémoration à Paris à la mémoire de la princesse de Galles, disparue dans un accident de la circulation le 31 août 1997. Ce rassemblement était organisé par l’association culturelle Odyssée Découverte, née en janvier dernier et jusqu’alors inconnue. Au micro, la présidente de l’association, Stéphanie Deboce-Thery, 27 ans, a lu les poèmes qui lui ont été apportés et annoncé que chacun pouvait obtenir un morceau de ruban rose en «signe de ralliement». Le milliardaire égyptien Mohammed al-Fayed a de son côté profité de cette journée pour dévoiler, dans son magasin londonien Harrod’s, un «mémorial» à la gloire de la princesse et de son fils Dodi, compagnon de la princesse au moment de son décès et tué également dans l’accident du tunnel de l’Alma à Paris. Dans un message laconique, le palais de Buckingham a remercié au nom d’Elisabeth II, de William et Harry et de leur père le prince Charles pour «les messages et gestes de sympathie en cette triste période». Une messe de requiem à la cathédrale de Westminster a été suivie par plus de 1.000 personnes tandis qu’une cérémonie a eu lieu au palais Saint-James pour les proches et anciens serviteurs de la princesse de Galles. Aux grilles du palais de Kensington, la demeure londonienne qui avait été allouée à la princesse au titre de son divorce d’avec Charles, quelques milliers de pèlerins ont défilé, déposant des bouquets là où débordait un océan de fleurs il y a douze mois. Les Spencer, réunis autour du frère de Diana, qui reste durablement brouillé avec les Windsor, ont honoré séparément la mémoire de la princesse dans leur demeure d’Althorp, où repose la dépouille de Lady Di et qui a fermé ses portes au public après avoir accueilli des milliers de «pèlerins» depuis juillet dernier. Si les cérémonies ont su rester discrètes, il était en revanche plus difficile d’échapper aux reportages et documentaires consacrés à la princesse de Galles à la télévision française. Diana devait même apparaître dans un téléfilm diffusé lundi: «Diana, princesse du peuple». Côté français toujours, la création d’un jardin «à la mémoire de Diana» est prévue pour la mi-1999 au cœur du quartier historique du Marais. L’attribution du nom de Diana à une artère de la capitale a été envisagée, mais cette procédure ne permettait pas de lui rendre hommage avant quatre ans, la loi imposant en effet pour cela un délai de cinq ans après le décès. Le footballeur français David Ginola, nouveau parrain de la campagne de la Croix-Rouge contre les mines antipersonnel, a souligné hier en arrivant en Angola qu’il n’était «pas question de remplacer Diana» mais simplement de «poursuivre son action». (AFP)