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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Simon Karam : Chamseddine doit défendre les habitants de Jezzine

«Les habitants de Jezzine qui respectent profondément l’imam Chamseddine s’attendent à le voir prendre leur défense aux côtés du patriarche Sfeir et pourquoi pas lors d’un sommet spirituel qu’ils tiendraient ensemble, car mes compatriotes se sentent victimes d’une grande injustice dont l’imam connaît très bien la complexité. Si l’imam se décide à défendre les habitants de Jezzine, il aura mis en pratique l’appel qu’il a lancé». C’est ce qu’a notamment déclaré hier l’ancien ambassadeur du Liban à Washington, M. Simon Karam, qui entendait répondre au président du Conseil supérieur chiite, l’imam cheikh Mohammad Mehdi Chamseddine, qui «s’était étonné du fait que l’affaire de Jezzine puisse être posée par moment comme étant une affaire concernant les chrétiens à l’exclusion des autres composantes de la société». C’est ce côté national que M. Karam a voulu saisir dans sa réponse: si national il y a, il ne peut être à sens unique, s’il est valable dans un sens, c’est-à-dire du côté du CSC, il n’y a pas de raison qu’il ne le soit pas du côté de Bkerké. L’imam Chamseddine avait aussi dit que «la sécurité de Jezzine est celle de toutes les localités libanaises que ses habitants soient chrétiens ou musulmans». Le dignitaire religieux chiite s’était aussi déclaré surpris du fait que «certains milieux font assumer la responsabilité de ce qui se passe à Jezzine à l’Etat et à la résistance comme si Israël est définitivement hors du coup». M. Karam, qui déclare refuser d’entrer dans une polémique «à un moment où la crédibilité de l’Etat est sérieusement mise à l’épreuve dans l’histoire de Jezzine», ne veut pas croire que «l’imam est décidé à remuer le couteau dans la plaie des habitants de cette région meurtrie» ou qu’«il puisse penser interdire au patriarche maronite d’élever la voix pour défendre les enfants, victimes innocentes des engins piégés qui visent à instaurer une ambiance de terreur et d’exode», ou bien que «cette intervention soit taxée de confessionnalisme». Enfin, M. Karam «refuse à quiconque de faire de la libération du territoire national un monopole et d’imposer aux autres parties les conséquences d’un tel acte comme c’est le cas précisément à Jezzine où l’Etat s’est complètement désisté de son rôle de protecteur». «Là, à chaque fois qu’une victime tombe, c’est Israël qui se présente devant le comité de surveillance pour défendre un ressortissant libanais, c’est une situation on ne peut plus étrange: un Etat qui se désiste de son rôle protecteur, un Etat dont l’ennemi se charge de défendre ses propres ressortissants en présence de ses représentants officiels une situation difficilement défendable», a conclu M. Karam. Kabalan: Les Israéliens tentent de semer la discorde Pour sa part, abordant la question de Jezzine, cheikh Abdel Amir Kabalan, vice-président du Conseil supérieur chiite, a dit: «Les habitants de Jezzine sont nos frères et amis et nous partageons leurs joies et leurs peines. Il ne faudrait donc pas traiter ce dossier comme s’il concernait les chrétiens seulement. Le cas de Jezzine est pareil à celui de tous les villages sous occupation israélienne, il subit les agressions des Israéliens qui tentent de semer la discorde entre les Libanais. J’appelle donc les autorités religieuses à traiter le dossier de Jezzine d’un point de vue national non confessionnel, parce que les habitants de cette région méritent toute notre attention et notre aide».
«Les habitants de Jezzine qui respectent profondément l’imam Chamseddine s’attendent à le voir prendre leur défense aux côtés du patriarche Sfeir et pourquoi pas lors d’un sommet spirituel qu’ils tiendraient ensemble, car mes compatriotes se sentent victimes d’une grande injustice dont l’imam connaît très bien la complexité. Si l’imam se décide à défendre les...