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Actualités - DISCOURS

Sfeir critique l'affirmation selon laquelle les libanais n'ont jamais eu leur mot à dire dans le choix du président

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a vivement dénoncé hier les tentatives de plusieurs responsables politiques de justifier le rôle prépondérant de l’étranger dans le choix du président de la République par le fait qu’il en a toujours été ainsi, et estimé que ces tentatives constituaient un «torpillage franc du système démocratique» dans ce pays. S’exprimant lors de la messe du dimanche, au siège patriarcal d’été à Dimane, le patriarche Sfeir a appelé les Libanais à prendre leurs distances à l’égard d’«une affirmation qui tend à devenir un des principes constants actuellement répétés, et qui n’est en fait qu’une grande déformation d’une vérité qui n’a même pas besoin d’être démontrée». «Selon cette affirmation, que certains répètent, le peuple libanais n’a jamais eu son mot à dire sur le choix de son président de la République et ce sont les puissances régionales et internationales qui le lui choisissaient», a relevé le patriarche. «Mais, a-t-il dit, cette affirmation est démentie par la réalité historique. Depuis l’Indépendance se sont constitués au Liban des blocs politiques et parlementaires, dirigés au sommet par au moins deux chefs qui monopolisaient l’attention de l’opinion à chaque présidentielle. Le peuple connaissait ces deux chefs, il savait tout d’eux, leur passé comme leur présent, leurs compétences, leurs liens, leurs conflits, leurs positions, leurs aspirations, et il pariait sur l’un ou sur l’autre des candidats». «A ce stade, a-t-il poursuivi, tel ou tel acteur étranger intervenait pour faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre, mais cette intervention demeurait très limitée et le peuple était le principal concerné». En revanche, a ajouté le patriarche, «on maintient aujourd’hui le peuple dans l’ignorance du nom de la personne qui va présider à son destin afin de lui imposer en fin de compte quelqu’un auquel il ne s’attendait pas». «Cela constitue un torpillage franc du système démocratique établi au Liban», a-t-il conclu.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a vivement dénoncé hier les tentatives de plusieurs responsables politiques de justifier le rôle prépondérant de l’étranger dans le choix du président de la République par le fait qu’il en a toujours été ainsi, et estimé que ces tentatives constituaient un «torpillage franc du système démocratique» dans ce pays. ...