M. A. Beydoun : les gouvernements successifs présidés par Hariri ont manqué de transparence

Le député Mohammed Abdel Hamid Beydoun a appelé à la formation, lors du prochain mandat présidentiel, d’un nouveau gouvernement, qui ne serait pas présidé par M.Rafic Hariri pour préserver la transparence du régime politique dans le pays. «Pendant les gouvernements successifs conduits par M.Hariri, nous avons manqué de liberté et de transparence et nous avons vécu une certaine période où il n’y avait pas du tout de transparence», a-t-il dit. «Le Parlement n’était pas informé de ce qui se passait au niveau des ministères et des administrations, ni au niveau des impositions et taxations pas plus qu’au niveau des transactions pour qu’il soit en mesure de demander des comptes. Pendant six ans, il était impossible de demander des comptes», a-t-il dit. Il s’est par ailleurs interrogé: «Comment peut-on créer des barrières entre les intérêts publics et les intérêts privés lorsque le pouvoir politique est jumelé au pouvoir de l’argent, et cela, à supposer que le président Hariri soit un saint?» Le député de Tyr a affirmé que «la classe politique n’est pas corrompue et il existe des députés et des ministres qui travaillent en toute sincérité mais ils ne sont pas en mesure de demander des comptes en raison du manque de transparence». Abordant le volet économique, M.Beydoun a déclaré que «la situation économique est très difficile pour tous du fait que le gouvernement a procédé, pendant six ans, à des dépenses non programmées jusqu’à ce que la dette publique ait atteint les 24 milliards de L.L.». Selon M.Beydoun, le choix du nouveau président sera dicté par son programme politique pour la prochaine étape. Il a affirmé que «la société libanaise n’a pas de position unifiée en ce qui concerne cette échéance» avant de déclarer que «le confessionnalisme et le sectarisme semblent dominer les comportements des Libanais».