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Actualités - CHRONOLOGIE

Congo : les combats se rapprochent de Kinshasa (photo)

Les combats entre forces fidèles à Laurent-Désiré Kabila et militaires banyamulenge opposés à son régime se rapprochent de la capitale de la République démocratique du Congo (ex-Zaïre). Les rebelles se sont dotés au cours des dernières heures d’une structure politique et d’un chef, alors que l’évacuation des ressortissants étrangers se poursuivait (VOIR AUSSI PAGE 10). Dimanche, les affrontements se déroulaient à 250 kilomètres au sud-ouest de Kinshasa, dans la localité de Songolo. Celle-ci se trouve à près de 100 kilomètres à l’est de la ville portuaire de Matadi, sur la route nationale 1 qui mène à Kinshasa. Les forces rebelles affirment tenir Matadi, dont le contrôle est vital pour l’approvisionnement de Kinshasa, notamment en carburant. Dimanche soir, la rébellion a annoncé à Goma (est du pays) la création d’une structure politique, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), présidée par le professeur Ernest Wamba dia Wamba. Lors d’une conférence de presse, le professeur Wamba dia Wamba a déclaré: «La branche politique de la rébellion congolaise a mis au point des structures, un mouvement et un programme politique. Ce mouvement s’appelle le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD)». «Rassemblement parce que nous voulons rassembler tous les Congolais, toutes les forces politiques qui luttent contre la dictature et veulent extirper ses racines une fois pour toutes. Démocratique car nous voulons des institutions dans lesquelles le peuple puisse se reconnaître et jouer un rôle», a ajouté le président du RCD. «Le principe majeur du RCD est l’ouverture à toutes les forces vives du pays, et une direction collégiale pour éviter qu’émerge une autre dictature», a-t-il précisé. Durant le week-end plusieurs centaines d’étrangers craignant une nouvelle détérioration de la situation du Congo ont commencé à être évacués. Environ 700 personnes de 33 nationalités différentes s’étaient rassemblées à l’embarcadère de Kinshasa. Elles devaient se rendre par barge à Brazzaville, la capitale du Congo située en face de Kinshasa, sur l’autre rive du fleuve, dans le cadre d’une opération menée sous la direction de la France avec la participation de forces de sécurité de la RDC. Au total, plusieurs centaines des personnes ont pu embarquer à bord de la barge, selon une source de l’ambassade de France. Quelques heures avant les évacuations, plusieurs milliers de Congolais ont manifesté à Kinshasa pour signifier leur «colère» contre les Rwandais et les Occidentaux accusés d’avoir «agressé» la RDC. Les manifestants, originaires des provinces de l’est de la RDC où plusieurs villes sont contrôlées par les rebelles, ont défilé dans le calme dans le centre-ville en portant des pancartes hostiles aux Rwandais et en criant des slogans tels que «les traîtres occidentaux ne passeront pas». Le président Kabila s’est de son côté rendu une nouvelle fois samedi à Lubumbashi, la capitale de la province minière du Katanga, pour y présider un conseil des ministres, a annoncé la radio officielle à Kinshasa. La radio n’a pas précisé l’ordre du jour du conseil.
Les combats entre forces fidèles à Laurent-Désiré Kabila et militaires banyamulenge opposés à son régime se rapprochent de la capitale de la République démocratique du Congo (ex-Zaïre). Les rebelles se sont dotés au cours des dernières heures d’une structure politique et d’un chef, alors que l’évacuation des ressortissants étrangers se poursuivait (VOIR AUSSI PAGE...