Au lendemain des attentats anti-US en Afrique Hraoui à Clinton : un acte criminel qui ne restera pas impuni Fathi Yakan : une réaction à la politique américaine tyrannique et sectaire

Le président de la République, M. Elias Hraoui, a condamné vigoureusement les deux attentats perpétrés vendredi dernier contre les sièges des ambassades américaines à Nairobi et Dar Es-Salam et a adressé des télégrammes de condoléances à ses homologues américain, tanzanien et kenyan. Au président américain le chef de l’Etat a dit: «J’ai été profondément choqué suite aux deux attentats criminels perpétrés contre les ambassades des Etats-Unis en Tanzanie et au Kenya causant la mort d’innocents et provoquant d’importants dégâts matériels». «Nous condamnons vigoureusement ces actes criminels et nous sommes convaincus qu’ils n’empêcheront pas les Etats-Unis, et vous personnellement, de poursuivre les efforts intensifs pour réaliser la paix et la stabilité partout dans le monde. Nous sommes confiants que les commanditaires de ces actes répréhensibles seront châtiés». «Au nom du Liban et des Libanais, je souhaite vous exprimer mes sentiments les plus sincères et vous présenter, ainsi qu’aux familles des victimes et au peuple américain mes condoléances». a conclu le président Hraoui dans son télégramme au président Clinton. A ses homologues tanzanien et kenyan M. Hraoui a dit: «Nous condamnons vigoureusement cet attentat terroriste, lâche et injustifié... provoquant la mort d’innocents. Cet attentat n’est pas dirigé uniquement contre votre pays et les intérêts américains, mais aussi contre l’humanité et la stabilité internationale. Nous sommes convaincus que de tels actes terroristes ne resteront pas impunis». «Au nom du peuple libanais, je vous présente mes sincères et profondes condoléances, ainsi qu’aux familles des victimes et au peuple (tanzanien et kenyan)». Réactions à la politique américaine M. Fathi Yakan, ancien député de la Jama’a islamia a estimé, pour sa part, que «ces attentats ne sont qu’une réaction à la politique américaine tyrannique et sectaire». «Le premier responsable de ces deux attentats perpétrés simultanément contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie reste la politique américaine, tyrannique et sectaire, dont l’illustration la plus frappante est son parti pris en faveur des sionistes contre les Arabes, mais qu’on remarque aussi à travers sa tendance à rester le seul pôle dominateur dans le monde», a notamment dit M. Yakan. Pour l’ancien député de la Jama’a islamia trois parties ou facteurs peuvent être à l’origine de ces attentats: 1. Une puissance internationale indisposée par l’infiltration américaine dans le continent africain, ce qui a provoqué des conflits d’intérêt, réglés à coup de voitures piégées. 2. Une fraction de nationalistes africains qui ne veut plus de cette nouvelle forme d’impérialisme orchestrée par différentes organisations caritatives ou religieuses déstabilisant les croyances de leurs coreligionnaires. (Yakan donne l’exemple du prédicateur américain Edouard Andrew «qui a blasphémé le Prophète au Kenya et qui a lancé un campagne d’affichage contre l’islam, provoquant une vague de protestations ce qui a obligé les autorités kenyanes à expulser le prédicateur à cause de ses actes provocateurs»). 3. La politique américaine contre les musulmans à travers le monde: en Palestine, en Bosnie, au Kosovo, au Pakistan, au Cachemire et au Soudan. M. Yakan estime que beaucoup de musulmans ont fini par admettre que les Etats-Unis constituent la première source du mal et l’ennemi No un des musulmans «ce qui peut favoriser des actions contre la présence américaine à travers le monde».