Le PNL voit dans la querelle Berry-Hariri la conséquence d'un cumul de griefs

Le Parti national libéral a jugé hier que la querelle entre les chefs du Parlement et du gouvernement, MM. Nabih Berry et Rafic Hariri, au sujet du financement de la nouvelle échelle de salaires dans le secteur public, est «le résultat d’un cumul de griefs et d’une série de manœuvres et de conflits». Le conseil supérieur du PNL, qui a tenu hier sa réunion hebdomadaire sous la présidence de M. Dory Chamoun, a estimé que «le souhait de chacun des deux dirigeants de renforcer sa position politique se greffe sur le conflit autour de l’échelle des salaires». Il a aussi considéré que «leur querelle est le résultat des ingérences extérieures dans les affaires du pays». Après avoir constaté qu’un combat de chefs s’engage dès qu’une échéance se profile à l’horizon, le PNL a demandé «aux gens du Pouvoir s’ils peuvent répondre à la question de savoir ce qui se trame pour Jezzine et pourquoi l’Etat s’abstient de maintenir la sécurité dans cette région qui n’est pas incluse dans le secteur désigné dans la 425», à savoir occupé par Israël. Il les a aussi interrogés sur le point de savoir «s’ils peuvent préciser le coût réel de la nouvelle échelle des salaires, à la lumière des indications contradictoires fournies à ce sujet», ou s’ils peuvent «faire preuve de transparence en parlant de l’échéance présidentielle». Le PNL a par ailleurs exprimé son étonnement devant le revirement d’attitude du gouvernement qui avait annoncé son intention d’exempter les personnes déplacées du paiement des factures d’eau et d’électricité pour indiquer un peu plus tard qu’il compte patienter avant d’appliquer cette mesure.