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Actualités - CHRONOLOGIE

Attentats anti-US en Afrique Treize suspects arabes et un turc interrogés par les enquêteurs (photo)

La police tanzanienne a arrêté 14 personnes dans l’enquête sur les attentats antiaméricains en Tanzanie et au Kenya, dont le bilan total, encore provisoire, atteignait en fin de journée 228 morts et plus de 5000 blessés. Le président Clinton et son secrétaire d’Etat Madeleine Albright ont tour à tour affirmé que les «Etats-Unis poursuivront leur lutte contre le terrorisme» et que Washington «se maintiendra en Afrique» et «ne se laissera pas intimider». Le FBI, des enquêteurs israéliens (VOIR PAGE 8) et les policiers tanzaniens ont commencé hier l’interrogatoire des suspects, a annoncé le ministre des Affaires intérieures tanzanien Ali Ameir Mohamed. La police a interrogé au total 30 personnes et 14 suspects, six Irakiens, six Soudanais, un Turc et un Somalien qui serait représentant du HCR à Dar es-Salaam, ont été arrêtés, selon le chef adjoint de la police A.A. Mwamyange. Des experts légistes et des spécialistes en explosifs américains ont continué à rechercher, dans le périmètre de l’ambassade américaine de Dar es-Salaam, des indices permettant de déterminer le type d’explosifs utilisés. A Nairobi, des agents du FBI ont continué à fouiller minutieusement les débris et fragments de métal provenant des lieux de l’attentat, collectant et étiquetant patiemment bouts de métals de voitures calcinées et d’autres structures. Les autorités kenyanes ont appelé les habitants de Nairobi à leur remettre tout morceau de métal ou débris suspect retrouvé dans le périmètre touché par l’explosion de vendredi. Le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright a annoncé lundid’une récompense de 2 millions de dollars pour tout renseignement menant aux auteurs des deux attentats. Selon la télévision israélienne, des agents secrets israéliens sont par ailleurs associés à l’enquête et la piste islamiste reste la plus suivie. Pendant ce temps, à Nairobi, la course contre la montre engagée par les secouristes pour retrouver d’éventuels survivants dans les décombres se poursuit, même si les espoirs diminuent d’heure en heure. Sept cadavres au moins ont été retirés hier des ruines entourant l’ambassade des Etats-Unis, ce qui porte le bilan pour la capitale kenyane à 218 morts, a déclaré le major-général Charles Agoi, le chef des secours kenyans. «Le Kenya blessé» Grues et bulldozers sont entrés en action, hier pour dégager l’ensemble des décombres du petit immeuble qui s’est effondré près de l’ambassade, ce qui devrait être achevé mercredi soir ou jeudi matin. Le lieutenant-colonel Ofer Lefler, porte-parole des secouristes israéliens, a assuré «avoir toujours de l’espoir», même si, a-t-il ajouté, les chances sont «minces de pouvoir retrouver une personne vivante». Les espoirs se concentrent toujours sur Rose Wajiku, une employée de banque avec laquelle les secouristes avaient établi le contact. «Nous avons perdu la communication avec Rose», a toutefois reconnu le major-général Agoi. Le Kenya a également commencé à évaluer les dégâts, qui s’élèveront, selon le président Daniel Arap Moi, à plus de 500 millions de dollars. «Les secteurs du pays ont été affectés», a dit le président kenyan, qui s’est rendu sur les lieux de la tragédie en compagnie des principaux dirigeants de l’opposition. «La nation kenyane a été blessée», a déclaré le chef de l’opposition au Parlement Mwai Kibaki, ajoutant: «Nous sommes tous unis dans de telles situations». Plus de 40 bâtiments ont été endommagés dans le centre-ville, dont la plupart abritaient des bureaux ou des sociétés. «Nous sommes un pays pacifique. Cet attentat risque de ruiner notre image pour les investissements étrangers et le tourisme. Nous n’avons pas mérité, ça», a déclaré le ministre du Développement coopératif, Amukowa Anangwe, venu lui aussi sur les lieux. Dans les rues du centre-ville, des employés de nettoyage continuent à ramasser les débris de verre qui jonchent les rues. Pour des raisons de sécurité et pour les besoins de l’enquête, une importante partie du centre est toujours fermée à la circulation automobile, ce qui provoque de gigantesques embouteillages à Nairobi. (AFP, Reuter)
La police tanzanienne a arrêté 14 personnes dans l’enquête sur les attentats antiaméricains en Tanzanie et au Kenya, dont le bilan total, encore provisoire, atteignait en fin de journée 228 morts et plus de 5000 blessés. Le président Clinton et son secrétaire d’Etat Madeleine Albright ont tour à tour affirmé que les «Etats-Unis poursuivront leur lutte contre le...