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Actualités - CHRONOLOGIE

Scrutin serré et alliances contre nature hier à l'Ordre des ingénieurs

Journée particulièrement fébrile hier pour les membres de l’Ordre des ingénieurs et architectes qui devaient élire le nouveau conseil des délégués (formé de 183 personnes) ainsi que 25 candidats au conseil de l’Ordre qui devront être départagés par l’assemblée générale au cours d’un scrutin prévu pour le 29 mars. Le «conseil des délégués» est une nouvelle instance (dont la formation est prévue par le nouveau règlement interne) qui constitue un organisme consultatif de contrôle. Il joue un rôle d’intermédiaire entre l’assemblée générale et le conseil de l’Ordre. Ce dernier consulte ainsi les délégués pour certaines décisions importantes sans avoir à en référer à l’assemblée générale. Le scrutin d’hier avait pour but, en outre, d’élire 25 candidats aux postes de membres du conseil de l’Ordre. Cinq des sept branches de l’Ordre devaient élire, chacune, cinq candidats. L’Ordre des ingénieurs est formé de sept branches se rapportant aux secteurs suivants: Génie civil; Agronomie; Architecture; Génie électrique; Génie mécanique; Entrepreneurs; et les ingénieurs fonctionnaires ou contractuels des administrations publiques. Ce sont les cinq dernières branches qui, cette fois-ci, devaient élire, chacune, 5 candidats. L’assemblée générale qui se réunira le 29 mars devra départager ces 25 candidats et élire 5 membres du conseil de l’Ordre (à raison d’un pour chacune des cinq branches en question). L’assemblée générale élira, par ailleurs, directement trois autres membres du conseil (de sorte que huit membres au total seront élus le 29 mars). Les élections qui se sont déroulées hier ont eu lieu dans un climat fièvreux et ont été marquées par des alliances «contre-nature». Deux listes principales s’affrontaient. La première regroupait les pôles d’influence suivants: les ingénieurs proches de M. Rafic Hariri; le «rassemblement des diplômés des universités» et les grands bureaux d’ingénierie (regroupant de nombreux ingénieurs indépendants des régions chrétiennes); les «Forces Libanaises»; le mouvement «Amal»; et le PSNS. La seconde liste était constituée des courants suivants: les «aounistes»; le «Hezbollah»; le PNL; le Bloc National; le PSP et le Parti communiste. Une bataille très serrée a opposé les deux listes. Les alliances «contre-nature» conclues dans ce cadre s’expliquent essentiellement par le fait que les membres du conseil des délégués et du conseil de l’Ordre doivent être répartis, globalement, à égalité entre chrétiens et musulmans. Parallèlement à cette répartition égalitaire, un accord a été conclu, sous l’impulsion de certains ingénieurs chrétiens indépendants, entre tous les courants politiques chrétiens (les «aounistes», les Forces Libanaises, le PNL, le BN, ainsi que les ingénieurs diplômés des universités chrétiennes). Cet accord parallèle avait pour but d’assurer l’élection d’au moins 36 représentants de ce rassemblement chrétien (constituant un noyau «dur») au conseil des délégués. De fait, ces 36 candidats représentatifs des diverses formations chrétiennes étaient présents sur les deux listes concurrentes. Les résultats définitifs du scrutin ne seront connus que ce matin. Il ressort des premières opérations de dépouillement que la liste Hariri — Indépendants chrétiens — F.L. — Amal — PSNS était en tête au niveau d’au moins trois des sept branches constituant l’Ordre.
Journée particulièrement fébrile hier pour les membres de l’Ordre des ingénieurs et architectes qui devaient élire le nouveau conseil des délégués (formé de 183 personnes) ainsi que 25 candidats au conseil de l’Ordre qui devront être départagés par l’assemblée générale au cours d’un scrutin prévu pour le 29 mars. Le «conseil des délégués» est une nouvelle...