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Actualités - CHRONOLOGIE

Paris disposé à garantir un accord libano-syro israélien sur la 425 Sommet Hraoui-Assad cette semaine à Damas (photo)

Alors que les responsables israéliens poursuivent en Europe leur opération de marketing pour expliquer leur proposition sur l’application conditionnelle de la résolution 425 de l’ONU et leur plan concernant le processus de paix avec les Palestiniens (LIRE PAR AILLEURS), le Liban et la Syrie continuent de développer une contre-offensive politique, lancée jeudi dernier avec la visite de M. Farouk Chareh à Beyrouth, pour contrer ce qu’ils pensent être «une manœuvre israélienne» dont le but réel serait de semer la discorde entre les deux pays Selon des sources bien informées, une rencontre élargie libano-syrienne doit se tenir en milieu de semaine pour faire le point de la situation régionale et coordonner les positions dans le cadre de la stratégie de riposte à l’offensive diplomatique israélienne. Cette rencontre pourrait prendre soit la forme d’un sommet élargi, soit celle d’une réunion du Conseil supérieur libano-syrien. Pendant ce temps, le premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, a réaffirmé hier soir à Londres que son pays était prêt à «se retirer du Liban-Sud à n’importe quel moment à condition que la sécurité à la frontière nord d’Israël soit garantie». Pour préparer la rencontre élargie de cette semaine, les présidents Elias Hraoui et Hafez el-Assad ont eu hier une conversation téléphonique qui a porté sur les récents développements. Le chef de l’Etat a par ailleurs reçu successivement hier le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, et le président de l’Assemblée, M. Nabih Berry. Le président du Conseil a informé M. Hraoui des résultats de ses entretiens avec les responsables syriens samedi à Damas, où il a été reçu par le président el-Assad après une réunion avec le vice-président syrien, M. Abdel Halim Khaddam, en présence du ministre Farouk Chareh. De source proche de M. Hariri on précise que la rencontre élargie vise à coordonner les points de vue avant la venue au Liban le 20 mars prochain du secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan. Elle a aussi pour objectif d’élaborer en détail une position commune au sujet de la résolution 425 après la visite jeudi dernier à Paris du ministre israélien de la Défense, M. Yitzhak Mordehaï, qui a sollicité une médiation française avec le Liban. Au sujet de l’attitude de Paris, il convient de citer la déclaration faite par le ministre français des Affaires étrangères, M. Hubert Védrine, au quotidien séoudien Al-Chark al-Awsat. Le chef du Quai d’Orsay a affirmé que «la France est disposée à apporter des garanties, si un accord entre la Syrie, le Liban et Israël était conclu. Cette garantie pourrait prendre la forme d’une présence sur le terrain. Mais cela ne pourra se faire sans la conclusion d’un accord». Concernant les entretiens de M. Hariri à Damas, la même source indique que les responsables syriens et le chef du gouvernement ont rendu hommage à «l’attitude excellente de la France qui a adopté l’interprétation libanaise et non pas israélienne de la 425». Des contacts ont d’ailleurs eu lieu ces dernières 48 heures entre Beyrouth et Paris. Le Liban a été informé à cette occasion des détails des entretiens de M. Mordehaï avec les responsables français. Les dirigeants syriens se sont d’autres part déclarés satisfaits de la position de Bkerké au sujet de la proposition de l’Etat hébreu. Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a déclaré à M. Hariri vendredi dernier que le Liban «a souffert à cause d’Israël et les plaies de la montagne ne se sont pas encore cicatrisées» (VOIR AUSSI PAGE 3). Le Liban et la Syrie doivent en outre entamer dans les prochains jours une campagne d’informations auprès des pays arabes pour expliquer leur position concernant le dossier régional et la dernière proposition israélienne. Netanyahu revient à la charge Pendant ce temps, M. Netanyahu a réaffirmé hier soir à Londres que l’Etat hébreu était prêt à évacuer le Liban-Sud à condition que la sécurité à la frontière avec Israël soit «garantie» par les autorités libanaises. «Nous sommes disposés à nous retirer à tout moment», a dit M. Netanyahu à la presse à l’issue d’un entretien d’une heure et demie avec le premier ministre britannique Tony Blair, qui clôturait une tournée de quatre jours en Europe. «Nous sommes prêts à apporter notre contribution (...). La balle est dans le camp des autorités libanaises», a dit M. Netanyahu. La perspective d’une évacuation «dépend seulement de l’aptitude du Liban a appliquer les obligations de la résolution 425, à savoir la garantie de sécurité» à la frontière avec Israël, a-t-il ajouté. Pour sa part, M. Mordehaï a estimé samedi que son pays serait confronté «encore longtemps» au problème libanais. «Il ne faut pas se faire d’illusions, nous serons confrontés longtemps encore au problème libanais», a affirmé M. Mordehaï qui était interviewé par la deuxième chaîne de la télévision israélienne à Paris; où il était en visite. M. Mordehaï a rencontré ce week-end son homologue français Alain Richard, et le ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine. «J’espère que ces entretiens vont faire avancer les choses, j’ai l’impression que les responsables français ont été intéressés par notre interprétation de la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU», a ajouté M. Mordehaï. «Les responsables français vont vérifier comment l’autre partie va réagir et ils décideront ensuite de s’impliquer ou non» dans la recherche d’une solution au Liban-Sud, a poursuivi le ministre de la Défense. M. Mordehaï a une nouvelle fois rejeté l’idée d’un retrait unilatéral de l’armée israélienne de la «zone de sécurité» que l’Etat hébreu occupe au Sud. Enfin, le chef de la diplomatie russe, M. Evgueni Primakov, a affirmé que son pays était favorable à des retraits israéliens simultanés du Liban-Sud et du plateau du Golan syrien, dans un message adressé à son homologue syrien et publié samedi à Damas. «Toute tentative de séparer les volets libanais et syrien (des négociations de paix avec Israël) échouera et des retraits israéliens simultanés du Liban-Sud et du Golan sont le seul chemin réaliste» pour parvenir à la paix, écrit M. Primakov dans son message publié par l’agence officielle syrienne SANA.
Alors que les responsables israéliens poursuivent en Europe leur opération de marketing pour expliquer leur proposition sur l’application conditionnelle de la résolution 425 de l’ONU et leur plan concernant le processus de paix avec les Palestiniens (LIRE PAR AILLEURS), le Liban et la Syrie continuent de développer une contre-offensive politique, lancée jeudi dernier avec la...