Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Prochain référendum à Porto Rico sous les auspices du congrès US Trois options : l'indépendance , l'adhésion ou l'association aux Etats-Unis

Porto Rico pourra, pour la première fois de son histoire, choisir son destin après le vote de la Chambre américaine des représentants ouvrant la voie à référendum avant la fin de l’année. Le texte d’inspiration républicaine a été approuvé à une voix de majorité et doit maintenant être adopté par le Sénat. Après un débat marathon de près de douze heures, le vote de la Chambre des représentants constitue la première étape vers un référendum d’autodétermination permettant aux Portoricains de choisir entre trois options: l’indépendance, devenir le 51e Etat des Etats-Unis, ou demeurer un territoire associé. Ce vote a été salué par le président américain, Bill Clinton, qui a estimé dans un communiqué qu’il s’agissait d’«une victoire pour la démocratie et contre l’exclusion» en accord avec l’engagement des Etats-Unis «en faveur de l’autodétermination de Porto Rico». Si les Portoricains ont pu s’exprimer ces dernières années lors de divers référendums, le dernier remontant à 1993, c’est la première fois qu’un référendum aurait lieu à Porto Rico sous les auspices du Congrès. C’est le «signe d’une volonté de rouvrir le débat en profondeur et de lui donner une nécessaire visibilité», estime Arcadio Diaz-Quinones, professeur à l’université de Princeton, qui relève que la question de Porto Rico a toujours été «occultée» aux Etats-Unis. «Ce référendum ouvre pour la première fois la possibilité, tant pour la communauté de l’île que pour la communauté de la diaspora portoricaine aux Etats-Unis, de participer au débat», dit-il Butin de guerre Un référendum en 1998 revêt une importance symbolique particulière pour Porto Rico, cédé aux Etats-Unis il y a exactement cent ans par l’Espagne comme butin de guerre à l’issue de la guerre entre les Etats-Unis et l’Espagne. La guerre hispano-américaine de 1898, qui s’est conclue par le Traité de Paris, a dépouillé l’Espagne de ses dernières possessions dans les Amériques, attribuant notamment Cuba, Porto Rico et ses dépendances (îles de Vieques, Culebra, Mona) à Washington. «Après 100 ans de solitude, Porto Rico se rapproche enfin d’un rendez-vous avec le destin», a déclaré pour sa part l’actuel gouverneur de Porto Rico, Pedro Rosello, partisan de l’intégration à l’Union. Avec 3,8 millions d’habitants, Porto Rico possède depuis 1952 le statut de territoire associé et ses habitants ont la nationalité américaine depuis 1917 mais ne disposent d’aucune représentation active au Congrès et ne peuvent participer à l’élection présidentielle. «Chérissons-nous assez les principes de la démocratie pour démanteler 100 ans de colonialisme et donner le droit à l’autodétermination aux citoyens américains de Porto Rico? Je l’espèce bien», a notamment déclaré Carlos Romero-Barcelo, représentant (sans droit de vote) de Porto Rico au Congrès. Mais le débat passionné à la Chambre a été compliqué par l’introduction d’un amendement, rejeté par la suite, visant à faire de l’anglais la langue officielle des Etats-Unis. L’intégration de Porto Rico se ferait par étapes durant une période de transition de dix ans, nécessitant de nouveaux votes du Congrès et des Portoricains eux-mêmes. Avec environ 7.000 dollars de revenu annuel par habitant, Porto Rico est une des îles les plus riches des Caraïbes, mais ce revenu reste inférieur de moitié à celui du plus pauvre Etat des Etats-Unis. (AFP)
Porto Rico pourra, pour la première fois de son histoire, choisir son destin après le vote de la Chambre américaine des représentants ouvrant la voie à référendum avant la fin de l’année. Le texte d’inspiration républicaine a été approuvé à une voix de majorité et doit maintenant être adopté par le Sénat. Après un débat marathon de près de douze heures, le vote...