Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS
Moukheiber critique l'attitude du Liban et de la Syrie
le 06 mars 1998 à 00h00
Le président du Rassemblement pour la République, M. Albert Moukheiber, a critiqué hier encore l’attitude négative de l’Etat libanais à l’égard de la proposition israélienne de se retirer du Liban dans le cadre de la résolution 425 de l’ONU. Dans un communiqué publié à ce sujet, M. Moukheiber affirme que «les justifications que donne l’Etat démontrent le peu de cas que celui-ci fait de l’intelligence de notre peuple et de sa capacité de discernement. Répéter sans cesse que la proposition israélienne est un piège ne convainc plus aucun Libanais», a-t-il dit. Selon le président du RPR, «cette campagne qu’entreprend le gouvernement libanais en accord avec la Syrie (...) a pour objectif de maintenir l’occupation israélienne au Sud, empêchant ainsi le Liban de recouvrer son indépendance et sa souveraineté». M. Moukheiber estime en outre que la 425 est suffisamment claire. «Les allusions aux pièges et aux manoeuvres (israéliennes) ne sont en réalité que des prétextes et manquent de sérieux car l’application de la résolution relève du Conseil de Sécurité de l’ONU qui dispose des forces internationales présentes au Sud», a-t-il déclaré, avant de se demander: «Si l’Etat hébreu avait proposé de se retirer du Golan, la Syrie est les arabes auraient-ils refusé une telle demande ?» Selon le président du RPR, Damas craint en fait pour l’avenir de la concomitance des deux volets libanais et syrien et ne veut donc en aucune façon d’une application de la 425. Commentant d’autre part les propos du ministre des Affaires étrangères, M. Farés Boueiz, qui avait affirmé que nul n’a le droit de négocier des résolutions de l’ONU pour obtenir des concessions, M. Moukheiber a poursuivi: «Nous aurions souhaité que le ministre fasse état des concessions demandées par Israël. (...) L’opinion publique libanaise les aurait rejetées de toute évidence. Malheureusement, il n’en a pas ouvert le sujet car en réalité, ces concessions n’existent pas». En réponse aux propos tenus par le chef de la diplomatie syrienne, M. Farouk el-Chareh, qui avait affirmé mercredi à sa sortie du palais Bustros, qu’«une paix juste et globale doit se baser sur la conférence de Madrid, sur les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU 242, 338 et 425 et sur le principe des territoires contre la paix», le président du RPR a rappelé qu’il n’avait pas été question de la 425 à Madrid. «La meilleure façon de libérer le Sud et la Békaa-ouest de l’occupation est d’appliquer la 425 et non la 242 qui suppose des négociations», a-t-il dit.
Le président du Rassemblement pour la République, M. Albert Moukheiber, a critiqué hier encore l’attitude négative de l’Etat libanais à l’égard de la proposition israélienne de se retirer du Liban dans le cadre de la résolution 425 de l’ONU. Dans un communiqué publié à ce sujet, M. Moukheiber affirme que «les justifications que donne l’Etat démontrent le peu de...
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