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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

N. Lahoud-Ministère des P.et T. : la polémique se poursuit

Nassib Lahoud, député du Metn, a reproché hier au ministère des Postes et Télécommunications de chercher à dissimuler au public les détails du projet de réhabilitation du réseau téléphonique, en cours d’exécution, et a maintenu ses affirmations précédentes selon lesquelles le projet en question dépasse de loin les besoins du pays. M. Lahoud répondait dans une déclaration à un communiqué publié mardi par le ministère qui réagissait lui-même aux accusations du député. Le communiqué affirmait que M. Lahoud «n’est pas au courant du projet de réhabilitation du réseau téléphonique» et précisait que fin 1999, il y aura au Liban 900.000 abonnés au téléphone, contre près d’un demi-million actuellement. «La réponse (du ministère) signifie l’une de ces deux choses: soit qu’il n’est lui-même pas au courant des détails du projet de réhabilitation, ce dont je doute, soit qu’il ne désire pas informer le public de ces détails, ce qui porte atteinte aux droits des citoyens», a déclaré M. Lahoud. Rappelant que le contrat conclu avec les compagnies européennes chargées d’exécuter le projet (Siemens, Ericsson et Alcatel) porte sur la création de près d’un million de lignes, auxquelles il faut ajouter 250.000 lignes en cours d’installation en province par des entreprises locales, M. Lahoud a relevé que le réseau téléphonique terrestre libanais englobera vers la fin de l’année en cours plus d’1,5 million de lignes, sans parler des 300.000 lignes de téléphonie cellulaire. Se basant sur le nombre d’abonnés actuels, qui est de 500.000, contre 350.000 qui étaient rattachés à l’ancien réseau jusqu’à 1993, le député souligne que le volume de la demande supplémentaire n’a été que de 150.000 lignes dans les régions du pays où les travaux ont été achevés. Or, il se trouve que ces régions sont le Grand Beyrouth et les autres agglomérations urbaines, c’est-à-dire les principaux centres économiques et de densité démographique du pays. «Résultat: l’excédent atteindra un million de lignes téléphoniques dont les experts se demandent comment elles pourront être allouées», a ajouté M. Lahoud, en notant que le chiffre de 900.000 abonnés fin 1999 avancé par le ministère «demeure une figure de l’esprit qui a besoin d’être démontrée». S’interrogeant sur les bases économiques, sociales et technologiques sur lesquelles les pouvoirs publics s’étaient fondés dans leur estimation du volume de la demande dans ce secteur, M. Lahoud a laissé entendre que cette surévaluation était probablement due aux prévisions de croissance annuelle de 9% sur lesquelles le plan 2000 du chef du gouvernement Rafic Hariri avait bâti sa politique. «Que l’ambition du gouvernement est de faire du Liban un pays où il existe 50 lignes téléphoniques pour chaque 100 Libanais, c’est très bien. Mais il faut qu’il sache que la moyenne de ce taux dans l’ensemble des pays industrialisés ne dépasse pas les 38%», a encore souligné M. Lahoud. Le coût du projet de réhabilitation du réseau téléphonique atteindrait les 900 millions de dollars, a-t-il affirmé, ajoutant «craindre qu’une grande partie de ce montant n’ait été dépensé pour installer des lignes qui ne trouveront pas d’abonnés dans un avenir proche, ou alors après avoir perdu de leur valeur économique et technique du fait du formidable progrès dans le secteur des communications». «Tout cela se passe alors que nous suons aujourd’hui pour trouver des sources de financement pour tel ou tel projet urgent ou pour aider telle ou telle région déshéritée», a-t-il dit.
Nassib Lahoud, député du Metn, a reproché hier au ministère des Postes et Télécommunications de chercher à dissimuler au public les détails du projet de réhabilitation du réseau téléphonique, en cours d’exécution, et a maintenu ses affirmations précédentes selon lesquelles le projet en question dépasse de loin les besoins du pays. M. Lahoud répondait dans une...