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Actualités - CHRONOLOGIE

Le président l'aurait reconnu sous serment Clinton a été particulièrement proche de Monica Lewinsky

Bill Clinton reconnaît avoir été particulièrement proche de Monica Lewinsky mais nie avoir eu avec elle des rapports sexuels: cette révélation est contenue dans la déposition que le président américain a faite cinq heures durant, le 17 janvier dernier, à l’occasion de la procédure préliminaire du procès civil pour harcèlement sexuel intenté contre lui par Paula Jones. Hier jeudi, le «Washington Post» a publié les propos présidentiels mais sans aucune citation directe, adoptant le style indirect. Cela, alors que Vernon Jordan, un témoin-clé de l’affaire Lewinsky, déposait à nouveau devant le «Grand Jury» (Chambre de mise en accusation), qui sera à terme chargé d’éventuelles inculpations Etant donné que le compte-rendu de la déposition publié par le «Washington Post» va dans le sens de la thèse de l’innocence du président Clinton, certains pensent que l’article pourrait être le résultat d’une fuite organisée par la Maison-Blanche et les avocats personnels de Clinton, David Kendall et Robert Bennett. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Mike McCurry, a catégoriquement nié ces accusations de fuite organisée, expliquant que l’équipe juridique de Clinton allait tenter de retrouver les auteurs de cette fuite pour les sanctionner. Le «Washington Post» révèle que M. Clinton a reconnu avoir échangé des cadeaux avec l’ancienne stagiaire et l’avoir peut-être rencontrée au moins cinq fois à la Maison-Blanche, parfois en tête à tête. M. Clinton a également reconnu, selon le quotidien, être au courant des efforts peu communs déployés par sa secrétaire Betty Currie et son ami, le puissant avocat Vernon Jordan, pour trouver du travail à Monica Lewinsky, affirmant cependant que ce n’était pas sur son initiative mais sur celle de Mme Currie. Il aurait également admis avoir parlé à la jeune femme de la possibilité qu’elle soit interrogée sur leurs relations dans le cadre de l’affaire Paula Jones. Questions précises Paula Jones est une ancienne employée de l’Arkansas qui poursuit le président pour harcèlement sexuel et c’est aux questions de ses avocats que M. Clinton avait dû répondre sous serment le 17 janvier, dans le cadre des préparatifs du procès prévu le 27 mai. Au cours de cet interrogatoire, il a dû répondre à des questions précises sur sa vie sexuelle, et notamment sur cinq supposées aventures extraconjugales. Calme la plupart du temps, il a parfois montré son irritation. «Sa voix était parfois si faible qu’on lui a demandé à plusieurs reprises de parler plus fort», écrit le «Post». Pour éviter tout malentendu, les avocats de Paula Jones lui avaient présenté une définition écrite de ce qu’ils englobaient sous le terme relations sexuelles. M. Clinton n’a jamais dans sa déposition donné d’explication sur ses relations privilégiées avec Monica Lewinsky, qu’il dit avoir rencontrée pour la première fois à la Maison-Blanche en 1995 alors qu’elle avait 21 ans. Plusieurs autres médias américains ont bénéficié jeudi des mêmes fuites que le «Post» sur une déposition présidentielle qui devait rester secrète. De son côté, M. Vernon Jordan, avocat et ami du chef de l’Exécutif US, a témoigné de nouveau devant le «Grand Jury». Mardi, il avait été interrogé pendant près de cinq heures sur l’énergie inhabituelle qu’il a mise à trouver un emploi à Monica Lewinsky. Il avait reconnu alors avoir procuré un avocat à celle-ci et l’avoir aidée à trouver un emploi à New York (auprès de la maison Revlon). La secrétaire du président, Betty Currie, qui a déjà témoigné, elle aussi, devrait revenir devant le «Grand Jury», probablement mardi prochain. Jeudi, l’avocat de Monica Lewinsky, William Ginsburg, et le procureur indépendant Kenneth Starr se sont également rendus au tribunal, pour y discuter devant le juge Norma Johnson de l’immunité de Monica Lewinsky. M. Ginsburg affirme avoir une lettre de M. Starr la lui garantissant. Bien que Monica Lewinsky et Bill Clinton aient tous deux affirmé sous serment ne pas avoir eu de relations sexuelles, M. Starr enquête sur d’éventuelles subornations de témoins et parjures. Dans des confidences enregistrées à son insu, Monica Lewinsky aurait en effet confié à son «amie» Linda Tripp qu’elle avait décidé de mentir à la justice pour cacher sa liaison, conseillée en cela par Vernon Jordan et le président.
Bill Clinton reconnaît avoir été particulièrement proche de Monica Lewinsky mais nie avoir eu avec elle des rapports sexuels: cette révélation est contenue dans la déposition que le président américain a faite cinq heures durant, le 17 janvier dernier, à l’occasion de la procédure préliminaire du procès civil pour harcèlement sexuel intenté contre lui par Paula Jones....