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Actualités - CHRONOLOGIE

Les sociétés de distribution rejettent la taxe supplémentaire de 500 L.L. Essence : menace de pénurie

Est-on à la veille d’une pénurie d’essence? Les sociétés de distribution des dérivés pétroliers ont suspendu le travail, depuis trois jours, au lendemain de la décision du chef du gouvernement d’imposer une taxe douanière supplémentaire de 500 L.L. sur le bidon d’essence sans pour autant apporter de changement aux prix de l’essence et des autres dérivés pétroliers. Ces sociétés refusent catégoriquement d’assumer seules le paiement de cette surtaxe qui réduit sensiblement leur marge de bénéfices. Les propriétaires de stations-service ont, quant à eux, affirmé qu’ils disposent dans leurs réservoirs de quantités d’essence juste suffisantes pour subvenir à la demande des citoyens pour quelques jours. Le ministre du Pétrole, M. Chahé Barsoumian, a affirmé que la taxe supplémentaire de 500 L.L. sur le bidon d’essence, qui a été décidée jeudi dernier, vise à assurer des revenus supplémentaires au Trésor. «Elle a toutefois créé un problème du fait que les sociétés de distribution de pétrole et les propriétaires de stations-service refusent d’assumer le paiement de la taxe», a-t-il dit avant de souligner «qu’il n’est pas permis de le faire supporter aux citoyens en raison des circonstances socio-économiques particulièrement difficiles que traverse le pays». Il s’est engagé à entreprendre les contacts nécessaires pour trouver les solutions adéquates à ce problème dans les plus brefs délais. M. Barsoumian a insisté sur le fait qu’il n’est pas habilité en sa qualité de ministre du Pétrole de décider ou d’annuler des taxes sur l’essence. «Une telle démarche revient au président Rafic Hariri et au ministre des Finances», a-t-il dit. Selon M. Barsoumian, la majoration du prix du bidon d’essence pourrait être envisagée dans le cas où les prix des produits pétroliers dérivés accusent une hausse sur les marchés internationaux, rappelant par ailleurs que le ministère du Pétrole a adopté une échelle variable pour les prix des dérivés du pétrole indexée sur les prix internationaux. Par ailleurs, M. Bahige Abou Hamzé a, au nom d’une délégation de représentants de sociétés de distribution des dérivés pétroliers qui s’est entretenue avec M. Barsoumian, affirmé que les sociétés sont opposées à la taxe supplémentaire du fait qu’elle a été adoptée sans changement dans les prix des dérivés pétroliers. Il a insisté sur le fait que les sociétés de distribution ne sont pas en mesure de supporter seules cette taxe et que par conséquent elles continueront à suspendre leur travail tant qu’une solution adéquate ne sera pas trouvée à ce problème. De son côté, le président du syndicat des propriétaires de stations-service, M. Sami Brax, a déclaré que le syndicat est prêt à coopérer avec toutes les parties en vue de trouver un règlement adéquat avant de souligner que la ristourne de 10% représente un droit acquis. Il a affirmé que les stations-service continueront à fonctionner normalement mais que les quantités d’essence disponibles sur le marché suffisent juste pour subvenir à la demande de la clientèle pour quelques jours.
Est-on à la veille d’une pénurie d’essence? Les sociétés de distribution des dérivés pétroliers ont suspendu le travail, depuis trois jours, au lendemain de la décision du chef du gouvernement d’imposer une taxe douanière supplémentaire de 500 L.L. sur le bidon d’essence sans pour autant apporter de changement aux prix de l’essence et des autres dérivés...