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Actualités - REPORTAGE

Furn El-Hayek : SOS pour sauver un îlot d'immeubles à colonnades .. (photos)

Des quartiers et des vieilles demeures, points de repère des Beyrouthins, qui appartiennent à leur patrimoine affectif, sinon architectural, disparaissent les uns après les autres. Aujourd’hui ce sont les habitants de la rue Chucri Assaly, quartier Furn el-Hayek, qui sont «menacés de déracinement», comme le souligne l’un d’eux. Leur rue étant vouée à un élargissement, un bon paquet d’immeubles dont une belle maison rouge datant du siècle dernier et des bâtiments à colonnades construits dans les années 30 risquent d’être rasés. La valeur architecturale de cette venelle n’étant pas des moindres, c’est le branle-bas général chez les architectes et défenseurs du principe de préservation qui s’activent aujourd’hui à obtenir gain de cause pour sauver ce tissu. «Les experts en trafic routier nous ont affirmé que l’élargissement de cette voie n’est pas nécessaire puisqu’il ne résoud en rien le problème de l’embouteillage», raconte M. Habib Debs, du groupe d’architectes chargé en 1996 par le ministère de la Culture de répertorier les vieilles demeures situées dans la couronne du centre-ville, du secteur Sodeco jusqu’à l’avenue de l’Indépendance. En 1997, la direction générale de l’urbanisme favorisant la sauvegarde d’ensemble historique, c’est-à-dire le concept de préservation de quartiers plutôt que des vieilles demeures isolées, demande au même groupe de sélectionner les secteurs urbains à valeur patrimoniale. «Gemmayzé, Abdel Wahhab el-Inglizi, Zokak el-Blatt et la rue Chucri Assaly ont été inventoriés et par conséquent toute démolition y est interdite en attendant une loi réglant le débat», souligne M. Debs. Le projet de la DGU a été récemment soumis au Conseil des ministres dans l’espoir d’être ratifié le plus tôt possible . Beaucoup pensent de la sorte qu’il ne faut pas détruire le patrimoine sans réagir. D’autres soutiennent qu’il faut tenir compte de la synergie culture-économie. Le dossier n’est pas clos. May MAKAREM
Des quartiers et des vieilles demeures, points de repère des Beyrouthins, qui appartiennent à leur patrimoine affectif, sinon architectural, disparaissent les uns après les autres. Aujourd’hui ce sont les habitants de la rue Chucri Assaly, quartier Furn el-Hayek, qui sont «menacés de déracinement», comme le souligne l’un d’eux. Leur rue étant vouée à un élargissement,...