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Actualités - REPORTAGE

Le ministre des AE se rend aujourd'hui à Saint Petersbourg La visite de Boueiz à Moscou axée sur la coopération économique

Moscou, de Khalil FLEYHAN. — Le chef de la diplomatie Farès Boueiz a clôturé hier sa visite officielle de trois jours à Moscou par une rencontre avec les ambassadeurs arabes accrédités en Russie. Il a d’autre part donné à l’Académie diplomatique russe une conférence axée sur le Liban et le processus de paix au Proche-Orient. M. Boueiz doit se rendre aujourd’hui (mercredi) à Saint-Pétersbourg. Il est attendu demain, jeudi, à Minsk pour une visite de deux jours au Belarus. De source diplomatique libanaise, on indique que l’entretien que le chef de la diplomatie a eu lundi avec son homologue russe Evgueni Primakov a été axé essentiellement sur le développement des relations économiques bilatérales, en sus de la conjoncture régionale, notamment la crise irakienne et le blocage du processus de paix au Proche-Orient. M. Primakov a informé à cette occasion M. Boueiz du bilan des démarches entreprises actuellement par l’émissaire russe Viktor Possouvaliouk avec les dirigeants irakiens afin de désamorcer la crise entre Washington et Bagdad, de manière à éviter une opération militaire américaine contre l’Irak. M. Primakov a laissé entendre à ce propos que son pays pourrait user de son droit de veto au Conseil de Sécurité si les Etats-Unis tentent d’obtenir une couverture onusienne à une éventuelle opération militaire. En ce qui concerne la conjoncture au P.-O., M. Primakov a fait assumer à Israël la responsabilité de l’impasse actuelle au niveau des efforts de paix. M. Boueiz a plaidé à ce sujet en faveur d’une relance du rôle de la Russie, soulignant qu’en dépit de ses difficultés internes, Moscou ne devrait pas pratiquer la politique de la chaise vide sur ce plan. Pour le chef de la diplomatie libanaise, la Russie n’a certes pas tous les atouts en main, mais elle est habilitée, plus que toute autre puissance, à «comprendre les réalités objectives du Proche-Orient, en raison de ses liens historiques avec la région». Pour ce qui a trait au dossier du Liban-Sud, M. Boueiz a réitéré la position traditionnelle du Liban, à savoir le refus de toute condition préalable à l’application de la résolution 425. Il reste que l’essentiel de l’entrevue entre MM. Boueiz et Primakov a porté sur les moyens de renforcer les relations économiques entre la Russie et le Liban. La source diplomatique susmentionnée précise que la majeure partie de l’intervention de M. Primakov, lors de son entretien avec M. Boueiz, a porté sur le volet économique. Le ministre russe aurait réclamé l’adoption de certaines mesures en vue de la concrétisation des accords relatifs à la double imposition et à la promotion des investissements bilatéraux. M. Primakov aurait, d’autre part, fait preuve de compréhension au sujet du déséquilibre de la balance commerciale entre la Russie et le Liban. Il se serait engagé dans ce cadre à examiner les moyens d’accroître les investissements russes au Liban. Il aurait été convenu sur ce plan de s’en remettre aux secteurs privés libanais et russe afin de définir les bases du renforcement de la coopération économique bilatérale, comme prélude à la détermination du cadre juridique d’une telle coopération. Cette question a d’ailleurs été évoquée lundi avec M. Primakov par trois membres de la délégation économique libanaise accompagnant M. Boueiz, MM. Jacques Sarraf, Abdallah Zakhem et Joseph Habis. Dans la journée d’hier, la délégation économique libanaise a également conféré à ce propos avec les dirigeants de l’Association des banques russes ainsi qu’avec plusieurs chefs d’entreprise. La conférence de Boueiz Pour en revenir à la conférence donnée hier par M. Boueiz à l’Académie diplomatique russe, elle a porté sur la place qu’occupe le Liban au Moyen-Orient ainsi que sur les efforts de paix dans la région. Après avoir donné un bref aperçu de l’Histoire du Liban à travers les âges, M. Boueiz a souligné que le Liban a toujours été un carrefour des civilisations ainsi qu’un centre commercial, financier et bancaire important dans la région. Le chef de la diplomatie a mis l’accent, par ailleurs, sur le rôle de la diaspora libanaise, soulignant que l’importance du Liban dépasse largement le cadre étroit de ses frontières nationales et se situe plutôt dans l’expansion de sa diaspora à travers le monde. M. Boueiz a évoqué, en outre, «le caractère démocratique du système en place au Liban». «Beyrouth est la capitale de l’information écrite et audiovisuelle dans le monde arabe», a-t-il affirmé. Abordant la conjoncture présente au Proche-Orient, le ministre des Affaires étrangères a estimé que «la nouvelle politique israélienne vise à saper le processus de paix». «Les Etats-Unis, a-t-il précisé, ont gelé tout effort de paix pendant près d’un an et demi après l’arrivée au pouvoir de M. Netanyahu. La récente visite du secrétaire d’Etat américain, Mme Madeleine Albright, dans la région a marqué la relance des efforts américains». M. Boueiz a indiqué, en conclusion, qu’un nouvel élan pourrait être donné au processus de paix après le dernier scandale qui continue de secouer la Maison-Blanche.
Moscou, de Khalil FLEYHAN. — Le chef de la diplomatie Farès Boueiz a clôturé hier sa visite officielle de trois jours à Moscou par une rencontre avec les ambassadeurs arabes accrédités en Russie. Il a d’autre part donné à l’Académie diplomatique russe une conférence axée sur le Liban et le processus de paix au Proche-Orient. M. Boueiz doit se rendre aujourd’hui...