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Actualités - CHRONOLOGIE

Alger accuse l'Europe d'abriter le terrorisme international

Alors qu’un important mouvement d’exode est signalé dans les campagnes en direction des villes jugées — parfois à tort — plus sûres, l’Algérie, où de nouveaux assassinats ont été comptabilisés ces dernières 24 heures, a accusé hier l’Europe «d’ingérence» dans ses affaires intérieures , précisant que les Quinze veulent ignorer l’essentiel du problème en procurant un refuge sur son sol au terrorisme international. De son côté, le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan a affirmé hier à Paris qu’il était en «contact avec le gouvernement algérien pour arrêter la tuerie». M. Annan, qui s’exprimait à l’issue d’un entretien avec le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine, n’a pas donné de détail sur ces contacts. Une semaine auparavant, une délégation européenne à Alger avait déploré le fait que le gouvernement algérien refuse l’envoi d’une mission d’enquête de l’ONU sur les massacres en Algérie. «La visite de la troïka est un début. Je suis moi-même en contact avec le gouvernement algérien. Je crois qu’on est tous obligés de travailler avec eux, d’arrêter cette tuerie et de trouver une solution», a dit le secrétaire général de l’ONU. «Il faut trouver un moyen de travailler avec le gouvernement pour aider le peuple algérien qui souffre énormément», a ajouté Kofi Annan. «Il ne faut pas négliger le fait que la troïka ait pu y aller», a dit pour sa part M. Védrine. «Je sais que les résultats ont provoqué une déception par rapport à des attentes certainement exagérées, mais dans le contexte extrêmement délicat dans lequel nous sommes, c’est peut-être un petit pas, mais un petit pas positif, qui ne peut que conduire à l’instauration d’un dialogue qui serait une bonne chose», a ajouté le ministre français. Visite d’une délégation Dans ce contexte, et en dépit de l’ire dont font preuve les autorités algériennes à l’égard de l’Europe, une délégation de neuf élus du Parlement européen se rendra en Algérie du 8 au 12 février, a annoncé hier un porte-parole du Parlement à Bruxelles. Le Parlement a officiellement reçu le feu vert d’Alger pour cette visite dont le principe avait été accepté par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui avait été entendu par les élus européens en novembre à Bruxelles. Le porte-parole n’a pas fourni de précisions sur le programme de cette délégation composée d’élus de toutes les tendances politiques représentées au Parlement européen qui sera présidée par un député français du Parti populaire européen (PPE-conservateur), André Soulier. «Il n’y a pas d’ambiguïté, nous ne sommes pas une commission d’enquête ou d’investigation internationale», avait indiqué le 15 janvier à Strasbourg M. Soulier, précisant que l’objectif de la délégation était d’écouter, comprendre et ensuite aider si les Algériens le demandent. La délégation souhaite rencontrer ses homologues du Parlement algérien, mais aussi des membres de la société civile et se rendre «sur les lieux des tueries pour parler avec les gens qui souffrent», avait dit M. Soulier. Le rapporteur de la délégation sera le député vert allemand Daniel Cohn-Bendit. M. Cohn-Bendit a été chargé de rédiger un rapport sur la situation en Algérie qui permettra de formuler ensuite les recommandations du Parlement européen pour la reprise fin février des négociations entre l’UE et l’Algérie en vue de conclure un accord d’association euro-méditerranéen du type de ceux déjà en vigueur avec le Maroc et la Tunisie. (AFP, Reuters)
Alors qu’un important mouvement d’exode est signalé dans les campagnes en direction des villes jugées — parfois à tort — plus sûres, l’Algérie, où de nouveaux assassinats ont été comptabilisés ces dernières 24 heures, a accusé hier l’Europe «d’ingérence» dans ses affaires intérieures , précisant que les Quinze veulent ignorer l’essentiel du problème en...