L'Iftar traditionnel à Baabda s'est déroulé sans discours officiel (photo)

L’iftar traditionnel que le chef de l’Etat, le président Elias Hraoui, offre chaque année au palais de Baabda a été marqué, hier, par ... l’absence de discours officiel. Les milieux politiques s’attendaient à ce que le président Hraoui évoque hier soir, dans son mot de circonstance, les sujets brûlants de l’actualité qui sont au centre des polémiques internes, notamment la gestion du gouvernement, les libertés publiques, la situation économique et financière actuelle, l’échéance de l’élection présidentielle, la conjoncture régionale présente, ainsi que le dossier des amendements constitutionnels et du mariage civil facultatif préconisés par le chef de l’Etat. Le président Hraoui a cependant préféré garder le silence. Interrogé par l’un de ses convives, à l’issue de l’iftar, sur les raisons de ce silence, le chef de l’Etat a répondu: «Une trentaine de députés prennent la parole depuis plusieurs jours. Ils ont dit tout ce qu’il y a à dire. Les Libanais en ont assez des discours». C’est en présence du chef du Législatif Nabih Berry, du premier ministre Rafic Hariri et d’un grand nombre de ministres, de députés, de chefs spirituels, de personnalités politiques et de directeurs de journaux que l’iftar a eu lieu hier, vers 17 heures. Etaient notamment présents le vice-président de la Chambre Elie Ferzli, l’ancien chef du Législatif Hussein Husseini, les anciens premiers ministres Chafic Wazzan, Rachid Solh, Selim Hoss et Amine Hafez, les ministres Michel Murr, Michel Eddé, Bahige Tabbarah, Hagop Demerdjian, Chahé Barsoumian, Nicolas Fattouche, Assaad Herdane, Bechara Merhej, Nadim Salem, Fouad Siniora, Omar Meskaoui, Farouk Barbir, Ghazi Seifeddine, Elias Hanna, Bassem Sabeh, Farès Boueiz, Fawzi Hobeiche, Ayoub Hemayed, Mohsen Dalloul, Yassine Jaber, Ali Harajli et Mahmoud Abou Hamdane, le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, le vicaire patriarcal maronite, Mgr Roland Aboujaoudé (représentant le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir), l’archevêque grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Elias Audé, l’archevêque grec-catholique de Beyrouth, Mgr Habib Bacha, et de nombreux parlementaires et hauts fonctionnaires. Au total, plus de 300 personnalités étaient conviées à l’Iftar présidentiel. Le chef du Législatif, le premier ministre ainsi que les membres du Parlement et du gouvernement se sont retirés et ont quitté le palais présidentiel peu après 18 heures 30 afin de se rendre place de l’Etoile où devait reprendre le débat parlementaire sur le projet de budget.