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Actualités - REPORTAGE

Présentée par l'Atelier Nadine Mokdessi au profit de la Société Libanaise du Sida "Treize à table" : une comédie pleine de peps et huit acteurs à applaudir (photos)

Salle comble pour la première de «Treize à table», au Théâtre de l’Annonciation, Achrafieh. C’est en effet cette pièce pleine de vie et d’humour de Marc-Gilbert Sauvajon que l’atelier «Nadine Mokdessi» a choisi de présenter cette année au profit de la Société libanaise du Sida. Représentations ce soir, ainsi que les 22, 23, 24, 29, 30 et 31 janvier, à 20h. Réveillon de Noël. Madeleine Villardier (Nina Haddad Hayek) reçoit à dîner, dans son charmant appartement parisien. Dressé au centre du salon, un sapin décoré de boules, d’étoiles et de cadeaux. Un pour chacun des invités, dont elle revoit la liste, aidée par son mari Antoine (Jean-Pierre Toutounji). Et de découvrir qu’ils sont au nombre de... treize! Madame, qui est superstitieuse, s’affole. Rien à faire, il faut éviter, coûte que coûte, la catastrophe qui menace. Situations cocasses, suspense et nombreux imprévus. Le jeu du couple Villardier est excellent. Madame atteint un tel degré de nervosité qu’elle en devient caricaturale. Oubliant règles de bienséance et politesse, reniant mari et amis, elle n’a qu’une obsession: fuir le nombre 13. Antoine passe de l’exaspération contenue à l’évanouissement en passant par mille mimiques et changements de tons maîtrisés avec brio. La tension culmine avec l’entrée en jeu de Consuela-Dolorès Koukouwsko (Joëlle Yaacoub), personnage haut en couleur, à l’accent russo-ibérique très prononcé et aux intentions vengeresses. La pièce prend alors une tournure dramatique. L’équipe Le jeune maître d’hôtel Frédéric (Sébastien Leclerq) perd peu à peu son sang-froid. D’abord caustique et légèrement insolent, il ne sait plus où donner de la tête. Le docteur Peloursat (Jo Toutounji) est frais à souhait; Véronique Chambon (Josyane Riachi), la meilleure amie de Madeleine, est gaie comme un pinson puis craque, les nerfs à bout; son mari Jean-Charles (Philippe Leclerq), supposé malade, qui ne s’est en fait jamais mieux porté... A applaudir également Varoujan Torijian qui a accepté, pour une apparition de quelques secondes en fin de pièce, de se raser la tête. Bref, en tout, huit acteurs bien dans la peau de leur personnage respectif, une bonne diction, une bonne prononciation. Le décor est signé Michel Chidiac: un salon bleu eau et blanc, élégant et harmonieux, plus vrai que nature. Quant aux costumes, ils ont été créés avec beaucoup de goût par la costumière Souad Challita. Des robes pour ces dames (chacune allant parfaitement avec la personnalité de sa propriétaire) et des costumes, plus ou moins originaux, pour ces messieurs. Créé en mars 1993, l’Atelier Nadine Mokdessi a démarré avec une dizaine d’amateurs bénévoles. Aujourd’hui, l’équipe compte une cinquantaine de personnes. Des professionnels pour la plupart. Pour «Treize à table», l’équipe a travaillé dur. Quatre mois de répétitions et de perfectionnement. Le résultat fait plaisir à voir. Lutte Rappelons que les recettes de «Treize à table» seront intégralement versées au profit des malades du Sida. Dans un mot d’introduction prononcé au nom de la Société libanaise du Sida, le Dr Abdo Jurjus a rappelé que «cette Société a été fondée il y a six ans par un groupe d’experts en santé. Depuis ce temps, elle n’a pas cessé de s’élargir pour inclure des personnes motivées qui soutiennent notre cause, dans différents domaines. Nous travaillons ensemble», a-t-il indiqué, «en nous fixant les mêmes objectifs: sensibiliser notre entourage; assurer des informations sûres sur l’infection, la propagation de la maladie et les moyens de prévention; éveiller les jeunes à un mode de vie et à des comportements sains; offrir un support psychologique et social au malade et traiter les malades en les prenant en charge». Soulignant que «le nombre des malades atteints par le Sida augmente chaque jour», le Dr Jurjus a affirmé qu’«aucune région, ou religion, n’a été épargnée. Le traitement de cette maladie nécessite la participation de la communauté dans son ensemble», a-t-il ajouté. «Il faut de l’argent (chaque sidéen coûte environ 1.200 dollars par mois pour le traitement), mais aussi un pragmatisme sain, de la générosité, un sens aigu de l’altruisme, de la compréhension, et une prise en charge médico-sociale», a-t-il conclu. Natacha SIKIAS
Salle comble pour la première de «Treize à table», au Théâtre de l’Annonciation, Achrafieh. C’est en effet cette pièce pleine de vie et d’humour de Marc-Gilbert Sauvajon que l’atelier «Nadine Mokdessi» a choisi de présenter cette année au profit de la Société libanaise du Sida. Représentations ce soir, ainsi que les 22, 23, 24, 29, 30 et 31 janvier, à 20h. ...