Greenpeace critique la construction de deux décharges dans la région de Nahr El-Mott

Le bureau méditerranéen de Greenpeace au Liban a critiqué hier la décision du gouvernement qui vise à construire deux décharges dans la région de Nahr el-Mott. «Ces décharges ne feront que polluer la nappe phréatique de la région», rapporte le communiqué de l’organisation. Le ministre de l’Environnement, M. Akram Chéhayeb, avait annoncé au cours d’un débat, le vendredi 9 janvier, que son ministère construira deux décharges sanitaires, conjointement avec le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) et l’entreprise «Succar Group», dans d’anciennes carrières de la région «à proximité de lits de rivières», souligne le communiqué de Greenpeace. L’organisation note que «les décharges contiendront des déchets ménagers toxiques notamment, des batteries, des pièces électroniques ainsi que des déchets chimiques, tels que des médicaments périmés, et industriels toxiques provenant de la région du Metn et du Grand-Beyrouth». «La région de Nahr el-Mott sera comparable à celle de Naamé (banlieue-sud de Beyrouth) où on assiste à une pollution organisée et systématique de la nappe phréatique», précise le communiqué. Le communiqué précise enfin que «Greenpeace a appris que les matériaux d’isolation utilisés pour la construction de la décharge sanitaire de Naamé ne seront efficaces que durant dix ans».