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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

La commission interministérielle se réunira mardi ou mercredi Murr : notre mission consiste à réévaluer l'action de chaque média audiovisuel

Le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, a annoncé hier que la commission ministérielle, formée mercredi pour réexaminer le dossier de l’audiovisuel, se réunira mardi ou mercredi prochain. Sa mission, a-t-il expliqué, est générale et consiste à réexaminer dans l’ensemble l’action de chaque média audiovisuel. M. Murr a fourni ces précisions Place de l’Etoile, où il a assisté à la réunion de la commission parlementaire des Finances et du Budget, qui examinait le budget de son département. Celui-ci a été réduit de 12 milliards de livres, représentant les allocations destinées aux réservistes au cas où le ministère leur ferait appel. «Cette année, nous ne ferons pas appel aux réservistes du moment que l’armée nous enverra des conscrits pour nous aider dans certaines missions. Les sommes économisées sont de l’ordre de 12 milliards 500 millions de livres: un milliard et demi pour la Sûreté générale et 11 milliards pour les FSI», a-t-il déclaré. Puis en réponse à une question, M. Murr a indiqué qu’il convoquera lundi les membres de la commission ministérielle qu’il préside à une réunion qui se tiendra mardi ou mercredi, précisant que la mission de cette commission, formée de 11 ministres, est vaste et globale et concerne la réévaluation de l’action de tous les médias audiovisuels. Le ministre a précisé que la commission établira son plan de travail durant sa première réunion, ajoutant, en réponse à une question, qu’il ne lui appartient pas de revoir le cahier des charges sur base duquel les licences d’exploitation des médias audiovisuels avaient été accordées. «Nous allons réévaluer l’action des médias en vue de garantir les libertés», a-t-il déclaré. M. Murr a ensuite mis l’accent sur la nécessité d’accorder la priorité à Télé-Liban, soulignant la crise financière qui affecte la chaîne nationale «dont le déficit chaque mois dépasse un million de dollars et dont la dette s’élève à 50 millions de dollars». A la question de savoir si Télé-Liban va émettre par satellite, le ministre a répondu: «Commençons par régler la situation sur la terre avant de nous attaquer à l’espace. Voilà pourquoi le gouvernement va s’apprêter à régler sa crise. Il faut reconnaître que Télé-Liban a injustement pâti de la loi sur la réorganisation de l’audiovisuel. Nous nous arrêterons sur ce point lors de la réévaluation que nous nous proposons d’entreprendre. Télé-Liban avait le monopole de tous les canaux télévisés. Ce droit lui aurait assuré d’importantes rentrées mais la loi sur l’audiovisuel l’en avait privé». Des «prête-noms» M. Murr a poursuivi en affirmant qu’il se range du côté de ceux qui avaient jugé nécessaire de réglementer la transmission par satellite. «Lorsque nous lisons la loi sur l’audiovisuel, nous constatons que le texte manque de clarté en ce qui concerne le rôle et la mission du Conseil national de l’audiovisuel. Pour ce qui est du contrôle, il fallait promulguer un décret l’organisant», a-t-il dit, précisant par ailleurs que «la réévaluation va inclure un recensement minutieux de la liste d’actionnaires de chaque média parce que certains détiennent des actions inscrites sous de prête-noms et parce que des politiciens n’ont pas le droit d’être des actionnaires». Rappelant que son collègue Mahmoud Abou Hamdane avait jugé que les présidents ne doivent pas avoir des actions dans un média, M. Murr a indiqué que ce point va être examiné par la commission qui devra au terme de ses travaux soumettre une série de propositions au gouvernement. Le ministre a souligné qu’aucun délai n’a été fixé pour les travaux de la commission «qui peut achever sa mission en une semaine comme en trois mois». «Tout dépend des sujets que nous débattrons», a-t-il enchaîné avant de faire remarquer que la commission n’a pas la prérogative de revoir les licences accordées aux médias. Le choix des ministres «Les interventions politiques et les intérêts personnels n’influenceront-ils pas les travaux de la commission»? A cette question, M. Murr a répondu: «Je fais mon devoir suivant mes convictions et je ne suis influencé par personne. En ce qui concerne les autres membres de la commission, ils peuvent l’être puisque chacun d’eux appartient à un parti, alors que je n’appartiens qu’au parti du peuple». La commission, rappelle-t-on, est formée des ministres Sleiman Frangié, Bahige Tabbarah, Mohsen Dalloul, Elie Hobeika, Chawki Fakhoury, Assaad Hardane, Mahmoud Abou Hamdane, Nicolas Fattouche, Akram Chehayeb et Bassem el-Sabeh. Prié de dire sur quels critères le choix des ministres s’est fondé, M. Murr a indiqué que le choix des membres des commissions ministérielles «s’opère à la suite de consultations entre les deux présidents» Hraoui et Hariri. «Et parce que le dossier de l’information est politique, ce sont ces ministres qui ont été choisis. Cela ne veut pas dire que les autres ont moins de connaissance, mais cette commission a été formée en vue d’une représentation partisane et politique», a-t-il encore dit.
Le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, a annoncé hier que la commission ministérielle, formée mercredi pour réexaminer le dossier de l’audiovisuel, se réunira mardi ou mercredi prochain. Sa mission, a-t-il expliqué, est générale et consiste à réexaminer dans l’ensemble l’action de chaque média audiovisuel. M. Murr a fourni ces précisions Place de l’Etoile,...