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Actualités - CHRONOLOGIE

Les pressions internationales s'accentuent pour une action en faveur des victimes des massacres L'Algérie accepter d'accueillir une mission des Nations Unies

Le gouvernement algérien a indiqué qu’il serait prêt à accueillir une mission d’un émissaire des Nations Unies destinée à enquêter sur les massacres de civils perpétrés en Algérie, selon le département d’Etat. (VOIR P. 7) «Ils nous ont dit qu’ils seraient prêts à accepter une visite d’un rapporteur sur les droits de l’homme», a indiqué M. James Rubin, porte-parole du département d’Etat, en rendant compte d’un entretien tenu entre l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, Cameron Hume, et des responsables gouvernementaux algériens. «Cette idée, à notre connaissance, n’a pas été rejetée par le gouvernement algérien et est toujours une possibilité», a-t-il déclaré. Selon l’agence de presse officielle algérienne APS, M. Hume a été convoqué au ministère algérien des Affaires étrangères où il lui a été dit qu’aucune enquête internationale sur les massacres ne serait acceptée. «Le diplomate américain s’est vu rappeler le rejet catégorique par l’Algérie de toute idée de commission d’enquête internationale d’où qu’elle vienne et quelle qu’en soit la forme ou la nature», a indiqué l’agence. M. Rubin a au contraire affirmé qu’une visite d’un émissaire de l’ONU était «toujours en discussion» et que l’idée n’avait pas été rejetée par le gouvernement algérien. Le département d’Etat a par ailleurs estimé que des organisations non gouvernementales (ONG) devraient être autorisées à mener des enquêtes en Algérie sans préciser si le gouvernement algérien avait donné son feu vert. Des organisations de droits de l’homme telles qu’Amnesty International se sont vu refuser l’entrée en Algérie depuis 1997, le gouvernement algérien affirmant qu’il ne pouvait garantir leur sécurité. «Nous pensons que des groupes extérieurs pourraient fournir des informations supplémentaires sur l’ampleur et les sources de ces crimes haineux», a déclaré M. Rubin à propos des ONG. D’autre part, la pression internationale s’est accentuée pour réclamer une initiative en direction des victimes des massacres en Algérie, jusqu’ici rejetée par Alger qui y voit une ingérence dans ses affaires intérieures. Le bilan des massacres depuis le début du Ramadan, le 30 décembre, qui devient de plus en plus difficile à établir, pourrait, selon les différents bilans de presse, dépasser largement les 1000 morts. (VOIR PAGE 7). A la demande de l’Allemagne, l’Union européenne (UE) tente de mettre en place une initiative d’aide aux victimes des massacres. Des experts européens du Maghreb doivent en discuter jeudi à Bruxelles tandis que la Commission européenne et la Grande-Bretagne, présidente en exercice de l’UE, aborderont le même jour la question à Londres. Par ailleurs, une réunion des ministres des Affaires étrangères des Quinze est également prévue le 25 janvier. Dans les pays arabes, les massacres et les appels des Etats-Unis et de l’Europe à l’envoi d’une mission internationale d’enquête en Algérie n’ont suscité que peu de réactions. Le quotidien séoudien «al-Jazira» a appelé les autorités algériennes à «accepter les offres des pays arabes et coopérer avec eux pour étudier les moyens de poursuivre les auteurs de ces crimes terroristes et dévoiler leur identité». (AFP)
Le gouvernement algérien a indiqué qu’il serait prêt à accueillir une mission d’un émissaire des Nations Unies destinée à enquêter sur les massacres de civils perpétrés en Algérie, selon le département d’Etat. (VOIR P. 7) «Ils nous ont dit qu’ils seraient prêts à accepter une visite d’un rapporteur sur les droits de l’homme», a indiqué M. James Rubin,...