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Actualités - CHRONOLOGIE

Reçu à Paris par Chirac et Jospin Khaddam qualifie de manoeuvre l'acceptation par Israël de la 425 (photo)

Après Beyrouth, Damas a exprimé hier par la bouche de son vice-président, M. Abdel-Halim Khaddam, son scepticisme à l’égard de l’acceptation — conditionnelle — par Israël de la résolution 425 de l’ONU stipulant son retrait inconditionnel du Liban-Sud. De Paris, où il a été reçu par le président Jacques Chirac et par le premier ministre Lionel Jospin, M. Khaddam a qualifié de «manœuvre» l’acceptation de la 425 par l’Etat hébreu. A Beyrouth, au cours d’une réception organisée hier en l’honneur du corps diplomatique, le président de la République, M. Elias Hraoui, a une nouvelle fois accusé Israël de persévérer dans son refus d’appliquer la résolution votée il y a 20 ans par le Conseil de Sécurité de l’ONU. Dans son premier commentaire depuis la prise de position israélienne, le Hezbollah a de son côté estimé que le but de l’Etat hébreu est de provoquer, à travers son acceptation conditionnelle de la 425, des «dissensions entre le Liban et la Syrie» L’Etat hébreu a annoncé dimanche qu’il acceptait la résolution 425 «à condition qu’il soit possible d’arriver à un accord avec le Liban qui assurera la mise en place des procédures de sécurité requises par Israël». Bien que, pour la première fois depuis 1978, Israël accepte la 425 en la mentionnant nominalement, il ne s’agit que d’un revirement de pure forme, puisque «les procédures de sécurité» évoquées par l’Etat hébreu sapent un des fondements de la résolution, celui du «retrait inconditionnel, immédiat et sans délai». M. Khaddam, qui était accompagné à Paris du ministre des Affaires étrangères, M. Farouk el-Chareh, a accusé les Israéliens de vouloir conclure un accord séparé avec le Liban. «Lorsqu’Israël se retirera sans condition aucune des territoires libanais, a-t-il dit, tout le monde s’en félicitera et non seulement les Arabes. Mais si Israël veut s’adonner à des manœuvres pour arriver à des accords séparés, il échouera. S’ils veulent vraiment se retirer, qui les en empêche?». Le vice-président syrien a rappelé que le ministre israélien de la Défense, M. Yitzhak Mordéhaï, «a indiqué qu’il acceptait la résolution 425, et une heure plus tard, le bureau du premier ministre israélien déclarait qu’Israël ne se retirera pas sans ses propres conditions». Pendant ce temps, M. Mordéhaï a pressé le Liban hier de reprendre le contrôle du sud du pays, condition selon lui d’un retrait israélien de la zone occupée. «Nous sommes prêts à appliquer la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU à condition que l’Etat libanais, appuyé par son armée, exerce son autorité au Liban-Sud», a déclaré M. Mordéhaï aux journalistes lors d’une tournée dans la bande frontalière occupée. Le ministre israélien de la Défense a exigé que le Liban s’engage à préserver la sécurité de la frontière nord d’Israël et à protéger les miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) contre des éventuelles représailles après le retrait israélien. «Si Israël se retire du Liban-Sud , l’armée libanaise a les moyens de contrôler la région», a estimé M. Mordéhaï qui a visité les miliciens de l’ALS à l’occasion de la nouvelle année.
Après Beyrouth, Damas a exprimé hier par la bouche de son vice-président, M. Abdel-Halim Khaddam, son scepticisme à l’égard de l’acceptation — conditionnelle — par Israël de la résolution 425 de l’ONU stipulant son retrait inconditionnel du Liban-Sud. De Paris, où il a été reçu par le président Jacques Chirac et par le premier ministre Lionel Jospin, M. Khaddam a...