Rechercher
Rechercher

Actualités - DISCOURS

Hariri : la protection de la production nationale d'abord, l'accord de partenariat avec l'Europe ensuite (photos)

Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a expliqué les raisons pour lesquelles l’accord de partenariat libano-européen n’a toujours pas été conclu, au cours de l’iftar qu’il a donné samedi et auquel il avait convié 700 personnalités du monde économique. Parmi les convives, les ministres Fouad Siniora, Chawki Fakhoury et Nadim Salem, ainsi que le gouverneur de la Banque du Liban, M. Riad Salamé. Interrogé au sujet de l’accord de partenariat libano-européen, M. Hariri a répondu en mettant l’accent sur les efforts menés par son équipe en vue de protéger la production locale contre la concurrence des produits étrangers. «Mais nous devons toujours trouver l’équilibre entre la protection de l’industrie locale et la concurrence», a-t-il ajouté, rappelant qu ’après de longues années de protectionnisme, des Etats asiatiques comme la Corée et la Malaisie «avaient fini par céder à la pression internationale et avaient ouvert leurs marchés aux produits étrangers, ce qui avait eu pour effet d’ébranler leur économie». Et d’ajouter: «Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas tenir compte du principe de la protection de la production locale. Je suis pour cette protection qui constitue toutefois l’une des principales causes du retard dans la signature de l’accord de partenariat libano-européen. Dès la signature de cet accord, il nous sera impossible de relever les taxes douanières sur les matières importées, ce qui signifie que nous ne pourrons plus protéger l’industrie nationale et actuellement, nous ne pouvons pas relever considérablement les taxes sur les importations dans la mesure où une telle démarche se répercutera négativement sur la situation économique dans le pays». Après avoir souligné que l’Union européenne avait rejeté une demande libanaise qui consiste à signer l’accord mais à reporter de «plusieurs années» la date de mise en vigueur du texte, M. Hariri a indiqué que les Européens avaient promis des aides au Liban au cas où il signerait l’accord de partenariat. «Mais nous demandons à savoir quel sera le volume de cette aide et comment elle sera accordée au Liban. Nous ne voulons pas faire un saut dans l’inconnu et réaliser ensuite que nous avons agi hâtivement. Nous voulons que les relations (économiques avec l’Union européenne) soient claires. Mais si nous prenons notre temps, pour le moment, c’est essentiellement pour pouvoir protéger l’industrie locale jusqu’à ce qu’elle puisse se remettre sur pied». Le chef du gouvernement a par ailleurs exprimé le souhait que le Parlement vote le projet de Budget 1998 avant la fête du Fitr, précisant que le texte «donnera une idée claire des orientations de l’Etat et de la politique d’austérité et de réforme administrative qu’il projette de suivre». Le projet Elissar Puis en réponse à une question, M. Hariri a indiqué que la deuxième partie du projet de réaménagement des entrées sud de Beyrouth (Elissar) commencera après le vote du Budget. Tout en soulignant que les droits des propriétaires et des habitants dans cette région seront garantis, le président du Conseil a déclaré: «Nous tenons à ce que ce projet soit financé indépendamment du budget de l’Etat», précisant que c’est l’Etat qui le réalise «en principe et à moins qu’un événement quelconque ne commande le recours au secteur privé». M. Hariri a par ailleurs indiqué que les plans du tunnel «de la SNA» à Tabaris ont été tracés «afin que les travaux de percement puissent être adjugés». Encourager les Arabes à investir dans l’immobilier Il a ensuite réaffirmé sa conviction selon laquelle les Arabes doivent être encouragés à investir dans l’immobilier au Liban, à travers la réduction des taxes, «parce que notre Etat a des moyens limités et a besoin de les augmenter en facilitant les investissements». Soulignant l’opposition qui s’était manifestée contre ce projet, lorsqu’il en avait parlé la première fois, M. Hariri a déclaré que les détracteurs du projet «craignent l’implantation mais je pense que ces craintes sont infondées. Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons pas les ignorer et nous espérons qu’elles se dissiperont parce que ce projet est dans l’intérêt du Liban». Le seul point politique soulevé par le chef du gouvernement concerne la réforme administrative et le projet de fusion de certains ministères. M. Hariri a expliqué que c’est le gouvernement qui sera formé sous le nouveau mandat présidentiel qui s’attaquera à ce dossier. Les prestations sociales Vendredi, il avait évoqué les prestations sociales offertes par l’Etat au cours de l’iftar auquel il avait convié les responsables de nombreuses associations caritatives libanaises. Parmi les convives, Mmes Mona Hraoui et Randa Berry, ainsi que Mme Rabab Sadr, responsable des associations de l’imam Moussa Sadr et le ministre des Affaires sociales, M. Ayoub Hmayed. S’adressant à ses convives, le chef du gouvernement a indiqué que le gouvernement a réussi à régler nombre de problèmes sociaux provoqués par la guerre. «Depuis que nous avons accédé à un poste de responsabilité, nous cherchons à relever le niveau de vie des Libanais, à travers les prestations sociales accordées par le gouvernement et qui ont accablé le Trésor», a-t-il déclaré, citant la majoration des salaires, la dynamisation du rôle des écoles publiques et l’augmentation de leur nombre, la consolidation de l’Université libanaise et des transports publics. «Toujours est-il que ces prestations restent insuffisantes et nous devons trouver les moyens qui nous permettront de les multiplier», a-t-il dit précisant que le ministère des Affaires sociales vient essentiellement en aide aux associations caritatives. Soulignant ensuite que de nombreuses associations de bienfaisance ont vu le jour durant la guerre, M. Hariri a jugé nécessaire que l’Etat soutienne leur action «par les moyens disponibles» avant d’indiquer que l’aide aux personnes nécessiteuses continuera d’être principalement assumée par les individus et par les associations de bienfaisance. Répondant ensuite aux questions des personnes présentes, le chef du gouvernement a insisté sur le point selon lequel 50 % des fonctionnaires d’une grande municipalité doivent être originaires de cette même zone, répondant ainsi aux récentes critiques du vice-président de la Chambre, M. Elie Ferzli, contre la municipalité de Beyrouth qui avait refusé, avait-il indiqué, les demandes d’emploi de plusieurs personnes, agréées pourtant par le conseil de la Fonction publique, parce qu’elles ne sont pas inscrites dans cette municipalité.
Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a expliqué les raisons pour lesquelles l’accord de partenariat libano-européen n’a toujours pas été conclu, au cours de l’iftar qu’il a donné samedi et auquel il avait convié 700 personnalités du monde économique. Parmi les convives, les ministres Fouad Siniora, Chawki Fakhoury et Nadim Salem, ainsi que le gouverneur de la...