Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Un réajustement politique général en vue ...

Le message politique lancé par le chef de l’Etat en clôture de l’année 1997, dans les propos qu’il a tenus devant les journalistes accrédités au palais, a évidemment retenu l’attention des cercles concernés, notamment en ce qui a trait à la «prostration» des chrétiens, aux leaderships expatriés et à une réforme de la Constitution toujours nécessaire à son avis mais pour laquelle il ne veut pas engager de bataille à quelques mois de la fin de son mandat… Toujours est-il qu’à l’Est, auquel le président s’est plus particulièrement adressé, on note que malgré son ouverture en direction de Bkerké le chef de l’Etat ne fait aucun pas en direction de l’opposition et prend des distances aussi marquées que remarquées par rapport à ses chefs de file exilés à Paris. Une source aouniste reproche ainsi à Baabda de contribuer plus ou moins directement ou volontairement «à la campagne pernicieuse qui présente notre courant ainsi que ses alliés comme étant des ennemis de la Syrie parce que nous parlons de souveraineté, d’indépendance et d’autonomie de décision. Le Rassemblement national, en réponse à toutes les observations, rappelle ses quatre priorités: — Application avant toute autre chose de la 425 mais aussi de la 426 qui précise le mécanisme du retrait israélien. Cela ne signifie pas du tout, au contraire même, que nous sommes pour une paix séparée avec Israël car il est évident que le Liban ne peut pas signer avant la Syrie ni d’ailleurs avant tous les autres Arabes. — Retour des leaderships du dehors au Liban dans des conditions permettant à tout le monde de participer à une vie politique expurgée des susceptibilités et sans menaces «d’ouvrir les dossiers» de ces leaders chaque fois qu’ils marquent des points. — Mise sur pied d’un gouvernement d’union nationale englobant toutes les composantes politiques du pays pour rétablir les équilibres actuellement rompus. — Application de toutes les clauses du pacte de Taëf, y compris dans son volet sécuritaire…» A ce propos, ces mêmes sources affirment cependant que «la question du retrait des forces syriennes n’est plus mise sur le tapis, tous les efforts devant se conjuguer autour du retrait israélien. C’est en effet seulement après ce retrait qu’on pourra en pratique discuter de la présence syrienne, Damas n’ayant plus alors intérêt à maintenir des troupes au Liban». Ces propos d’ouverture semblent confirmer les rumeurs selon lesquelles MM. Amine Gemayel et Michel Aoun seraient prêts à dialoguer avec la Syrie. A l’Ouest une source informée affirme pour sa part que «Damas suit avec intérêt l’évolution des positions dans le camp chrétien et note que les radicaux se soucient beaucoup ces temps-ci de préciser leurs positions pour empêcher qu’on continue à les présenter comme des ennemis de la Syrie. Il est très possible, affirme cette personnalité, que dans les semaines à venir Damas mette au point une nouvelle approche du problème libanais et développe de son côté une ouverture progressive en direction de l’Est, plus particulièrement — et pour commencer — en direction de Bkerké. Bien sûr, souligne ce loyaliste, Damas ne tournera pas le dos à ses amis traditionnels au Liban; mais il faudra probablement que dans sa propre foulée ces derniers révisent eux-mêmes leur attitude par rapport à la rue chrétienne et se rapprochent de ses leaderships. Le tout baigne déjà dans la lumière des présidentielles où, très probablement, les Syriens vont tenter comme lors des précédentes éditions de se mettre d’accord avec les Américains qui de leur côté semblent tenir à ce que l’on ménage l’Est, puisque le président devra rester un maronite… C’est le message que l’on doit retenir du geste spectaculaire de Martin Indyk qui, à part les officiels, n’a voulu rencontrer lors de sa visite au Liban que M. Dory Chamoun…» Ph.A-A.
Le message politique lancé par le chef de l’Etat en clôture de l’année 1997, dans les propos qu’il a tenus devant les journalistes accrédités au palais, a évidemment retenu l’attention des cercles concernés, notamment en ce qui a trait à la «prostration» des chrétiens, aux leaderships expatriés et à une réforme de la Constitution toujours nécessaire à son avis...