Les séoudiens déposent 600 millions de dollars à la BDL

En signe de confiance dans la livre libanaise et dans le processus de reconstruction au Liban, la banque séoudienne «Al Ahli» a déposé 500 millions de dollars à la Banque du Liban. Selon des sources gouvernementales, cette initiative vise à aider le pays à surmonter la crise financière dans laquelle il se débat. Les mêmes sources ont ajouté que cette somme a été déposée auprès de la BDL «pour trois ans et à 5% taux d’intérêt par an». De même, le Fonds séoudien de développement a déposé 100 millions de dollars toujours auprès de la BDL et des sources bien informées pensent que cette somme pourrait se transformer bientôt en prêt à long terme, destiné à financer un projet de développement au Liban.
Selon un responsable libanais, les autorités séoudiennes «ont béni cette double démarche, qui n’aurait pu avoir lieu sans leur consentement et qui intervient au terme d’une série de contacts menés par un dirigeant libanais». Le même responsable a affirmé à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, que «cette somme va permettre au Liban de soutenir sa monnaie et son économie. Et l’initiative montre que les pays amis n’acceptent pas que l’économie libanaise soit soumise à des pressions».
La BDL intervient périodiquement sur le marché pour maintenir le prix de la livre libanaise, conformément à sa politique de stabilité financière. De source bancaire, on indique que les interventions de la BDL ont atteint, en 1997, plus de deux milliards de dollars, soit plus de la moitié de ses réserves en devises. Elle a ainsi réussi à maintenir le prix de la livre en dépit des difficultés économiques, du budget déficitaire, du taux de croissance faible et des pressions sur la monnaie nationale, dans un marché perturbé.