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Actualités - CHRONOLOGIE

Tout en invitant les libanais à garder espoir Sfeir dresse un sombre bilan de l'action de l'état

Un triste bilan de la situation du pays... prononcé sur un ton d’espoir. Telle est la teneur du message de Noël adressé hier aux Libanais par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir. Dossiers politique, économique, social, le prélat a abordé toutes les questions qui taraudent l’esprit des Libanais, réaffirmant avec force le caractère indissoluble du partenariat islamo-chrétien dans l’édification du Liban de demain. «Chrétiens et musulmans, nous avons vécu ensemble après l’avènement du christianisme et depuis l’aube de l’islam. Et notre destin est de vivre ensemble malgré tous les obstacles», a-t-il dit.
Mgr Sfeir a déploré «l’application déséquilibrée et incomplète de l’accord de Taëf, le ralentissement du processus de retour des personnes déplacées qui devrait être parmi les priorité de l’Etat (...) l’indifférence à l’égard de l’arrière-pays condamné à la privation. On privilégie la capitale, ce qui en soi peut être louable. Cela ne doit pas se faire toutefois au détriment des régions éloignées et aux dépens du trésor public».
«La tragédie du Sud, le danger de l’implantation, la paralysie de la volonté nationale» sont autant de points noirs évoqués par le patriarche qui a aussi souligné «la nostalgie de la souveraineté et de l’indépendance» et a condamné la «tendance évidente à conditionner les libertés et à limiter l’usage des médias aux privilégiés et aux partisans du pouvoir».
Tout en critiquant «les tiraillements qui ont précédé le vote de la loi sur les élections municipales», Mgr Sfeir a espéré que l’organisation de ce scrutin permettra «à tous les gens de s’exprimer en toute liberté grâce à l’adoption de petites circonscriptions et de la carte électorale». (En page 2 le texte du message patriarcal).
L’évocation par le patriarche Sfeir des élections locales intervient moins de 48 heures après la décision du Parlement, lundi, d’abolir l’article relatif aux nominations d’un tiers des membres des Conseils municipaux. Ce vote a été salué par l’ensemble de la classe politique bien que certains aient exprimé leur crainte d’un déséquilibre en faveur des musulmans, majoritaires dans la plupart des grandes villes du pays. Mais le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a déclaré qu’il fallait faire confiance au bon sens des Libanais qui sauront choisir leurs représentants locaux de manière à préserver les exigences de l’entente nationale.
Un triste bilan de la situation du pays... prononcé sur un ton d’espoir. Telle est la teneur du message de Noël adressé hier aux Libanais par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir. Dossiers politique, économique, social, le prélat a abordé toutes les questions qui taraudent l’esprit des Libanais, réaffirmant avec force le caractère indissoluble du partenariat...