L'armée ne se pose en rival politique de personne, affirme Lahoud (photo)

Le commandant en chef de l’armée, le général Emile Lahoud, a inspecté hier matin les unités de l’armée stationnées au Liban-Sud, notamment dans l’Iklim Toufah, Nabatié et Tyr.
Au cours de sa visite, le commandant en chef de l’armée a déclaré que «l’armée ne se pose pas en rival politique de qui que ce soit et qu’elle remplit son devoir dans le cadre des institutions de l’Etat». Il a souligné que «l’armée refuse de prendre part aux conflits politiques».
Le général Lahoud a déclaré que «les directives du commandement de l’armée sont de répondre à toute offensive de l’ennemi». Il a ajouté que «l’efficacité dont l’armée a fait preuve sur le terrain au Liban-Sud et la résistance des citoyens ont empêché beaucoup d’opérations israéliennes». «C’est grâce à cette efficacité que les Israéliens ont été amenés à envisager de se retirer de la zone occupée comme en témoignent leurs dernières déclarations», a-t-il ajouté. Et de souligner que «nous ne voulons pas un nouvel accord du 17 mai».
Donnant en exemple le cas palestinien, le commandant en chef de l’armée a noté qu’une «paix efficace ne peut pas être une paix partielle qui ne comporte aucun résultat efficace». Il a déclaré que «nous demandons une garantie réelle pour tout le monde». «La paix n’est pas réalisable sans une solution globale et juste, qui implique le retrait israélien du Liban-Sud et du Golan», a-t-il ajouté.
Le commandant en chef de l’armée a souligné que «la position libanaise, prise conjointement avec la Syrie, n’est pas provisoire. C’est une prise de conscience profonde des deux pays de la conception qu’ils ont d’une paix réelle». Et d’ajouter que «toute autre paix sera une paix qui coûtera cher à toutes les parties et demandera des armées entières pour la protéger». «Ce que nous voulons est une paix solide avec un minimum de déploiement armé», a-t-il noté. «Cette paix ne pourra se réaliser qu’à travers une solution globale et juste», a-t-il poursuivi.
Le commandant en chef de l’armée a, en conclusion, appelé les soldats «à plus de sacrifices afin d’assumer leurs responsabilités en faisant face à l’occupation et en protégeant la sécurité nationale».