Reprise aujourd'hui du dialogue palestino-israélien sur l'autonomie

Les négociations sur la mise en œuvre des accords d’autonomie vont reprendre aujourd’hui jeudi entre Palestiniens et Israéliens au niveau des commissions. Une décision en ce sens a été prise lors d’une rencontre, mercredi, entre Mahmoud Abbas (Abou-Mazen), numéro deux de l’Autorité palestinienne, et David Lévy, ministre des Affaires étrangères de l’Etat hébreu. L’entretien, a-t-on pris soin de préciser de part et d’autre, n’a cependant pas porté sur le projet de redéploiement militaire en Cisjordanie. La reprise du dialogue survient alors qu’une véritable épreuve de force s’est engagée entre les deux parties au sujet d’une opération de recensement lancée hier et que Tel-Aviv a aussitôt voulu contrer partiellement en l’empêchant dans la partie occidentale de Jérusalem .
«Les comités vont se réunir dès jeudi et nous espérons des progrès dans les jours qui suivent», a déclaré M. Lévy aux journalistes à l’issue de la rencontre avec M. Abbas.
«Il y a une véritable coopération entre les deux parties et je suis certain qu’elle portera ses fruits dans un proche avenir», a-t-il ajouté.
Son interlocuteur palestinien a estimé pour sa part que les «résultats positifs devraient être obtenus jusqu’à la fin de la semaine».
Les comités doivent discuter de l’ouverture d’un port et d’un aéroport dans la zone de Gaza autonome, de la question des «passages sûrs» pour les Palestiniens entre la Cisjordanie et Gaza, de la création d’une zone industrielle à la limite de la bande de Gaza, et enfin de problèmes de sécurité.
M. Lévy était accompagné du secrétaire général du gouvernement Danny Naveh et du chef du service de sécurité intérieure (Shin Beth), l’amiral Ami Ayalon.
Le chef de la diplomatie israélienne fait figure de modéré au sein du gouvernement de M. Benjamin Netanyahu. Il a exprimé le souhait que le Cabinet israélien fixe rapidement l’ampleur de son retrait militaire envisagé.
M. Netanyahu a cependant réaffirmé mardi qu’il n’était pas pressé. «Les diktats et les pressions de l’extérieur resteront sans effet. Ils ne nous feront pas dévier de nos décisions sur l’étendue de notre redéploiement militaire ou sa date», a-t-il dit.
Les Palestiniens attendent d’Israël un retrait conséquent et le respect des accords d’autonomie, qui prévoyaient trois retraits militaires successifs hors des zones rurales de Cisjordanie avant la mi-1998.
MM. Abbas et Lévy s’étaient déjà entretenus il y a une semaine de cette question à Jérusalem. Les deux responsables dirigent les équipes de négociateurs des deux parties dans le processus de paix israélo-palestinien.