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Actualités - OPINION

Pan Pan Tant va la cruche à l'eau ...





Allons-y pour les poncifs.
1) L’enfer est pavé de bonnes intentions: réforme administrative; rationalisation des dépenses publiques; amélioration des recettes du Trésor; gestion plus serrée de la dette nationale.
2) Après moi le déluge: comme le souligne «L’Orient-Le Jour» d’hier (d’aujourd’hui, de demain, de toujours…) «l’élément le plus important du programme», entendre son véritable et unique objectif, c’est d’autoriser le gouvernement à contracter dehors un emprunt de 2 milliards de dollars.
A quel taux, dans quelles conditions d’échelonnement, on ne nous le dit pas. Louable pudeur: pareille masse monétaire ne se trouve en effet nulle part ailleurs que sur le marché de l’agio commercial qui bannit toute notion de crédit privilégié, à 3% maximum, délai de grâce de cinq ans et remboursement sur trente. Très heureux si les consortiums qu’on va solliciter acceptent de se limiter à 9%. Mais à tout prendre — c’est le mot —, cela vaut beaucoup mieux que de faire encore marcher la planche à imprimer des bons du Trésor en dollars à des 16% ou plus…

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En somme, l’accord entre les trois présidents remplace la ponction immédiate que Sanioura voulait opérer dans la poche du contribuable (à travers le relèvement des taux fiscaux du barème numéro neuf et de la taxe mécanique) par l’aggravation de la dette publique qui dépasse déjà les 13 milliards de dollars, soit un peu plus que ce que le Liban rapporte par an aux Libanais, pour parler vulgairement du produit national brut. Le fisc se contentera de quelques crocs en jambe côté sécurité sociale et d’un petit 1% de plus général. Pas de quoi descendre dans la rue, car les prix ne risquent plus de flamber beaucoup.
Reste qu’un endettement extérieur lourd dans un pays importateur qui ne produit grosso modo que des services et de la spéculation signifie qu’à terme il va financièrement couler. Le jour, plus ou moins lointain, ou plus personne ne voudra prêter un sou pour la fuite en avant d’un Trésor enfoncé au trente sixième dessous.
C’est ce qui s’appelle pratiquer le sport de glisse, surfer sur les problèmes avec une luge.
Eh oui: après lui le déluge…

Allons-y pour les poncifs. 1) L’enfer est pavé de bonnes intentions: réforme administrative; rationalisation des dépenses publiques; amélioration des recettes du Trésor; gestion plus serrée de la dette nationale. 2) Après moi le déluge: comme le souligne «L’Orient-Le Jour» d’hier (d’aujourd’hui, de demain, de toujours…) «l’élément le plus important du...