Face à la menace que font peser des accusations en ce sens sur la survie du fragile gouvernement indien, le porte-parole de la coalition Front uni a affirmé que le parti régional du Tamil Nadu (Sud-Est) Dravida Munnetra Kazagham (DMK) n’avait eu aucun lien avec les assassins de Gandhi.
Le Front uni du premier ministre Inder Kumar Gujral soutient «fermement» le DMK, l’un des 12 partis de la coalition de centre-gauche qui a trois ministres, a déclaré Chandrababu Naidu à la presse à Madras (Tamil Nadu).
Le parti du Congrès, dont Gandhi fut le chef, a averti qu’il pourrait retirer son soutien crucial au gouvernement si les allégations à l’encontre du DMK étaient vraies et si des mesures n’étaient pas prises.
Selon des fuites à la presse, un rapport sur l’attentat-suicide à la bombe qui a coûté la vie le 21 mai 1991 à Rajiv Gandhi près de Madras accuse le DMK d’avoir aidé et armé des guérilleros srilankais des Tigres de libération de l’Ealam Tamoul (LTTE). L’Inde a mis en cause le LTTE pour cet attentat. Ce mouvement a nié avoir été responsable.
Rajiv Gandhi avait dépêché des troupes indiennes au Sri Lanka entre 1987 et 1990 pour aider le régime de Colombo face à la guérilla tamoule.
Le rapport, intérimaire, préparé par le juge Milap Chand Jain, a été remis au gouvernement fin août et doit être présenté au Parlement le 19 novembre.
«Comment peut-on blâmer le DMK» pour l’assassinat, a demandé M. Naidu, affirmant que le rapport lui-même était sujet à caution. (AFP)
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