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Actualités - CHRONOLOGIE

Proche-orient : la crise perdure et s'aggrave

Primakov en est revenu presque bredouille, les Européens se préparent à y aller en ordre dispersé, et même Boutros Boutros-Ghali, propose «avec plaisir» ses bons offices: les portes du Proche-Orient restent ouvertes à toutes les «bonnes volontés», mais la crise perdure, s’aggrave et se double même d’une nouvelle crise, entre l’Irak et l’ONU celle-là.
Après un long silence, la Russie (coparrain du processus de paix), encouragée par l’Union européenne, vient d’effectuer un retour dans la région avec le déplacement de son inusable ministre des Affaires étrangères Evgueni Primakov.
Le chef de la diplomatie russe a annoncé une visite du président Boris Eltsine en Egypte au mois d’avril 1998 et la désignation du vice-ministre des Affaires étrangères Victor Possouvaliouk comme «envoyé spécial permanent au Proche-Orient».
Mais Evgueni Primakov a surtout fait le constat de l’impasse où se trouve le processus de paix, et qualifié la situation d’«extrêmement dangereuse», à l’instar de ce que disent depuis des mois ses pairs européens.
Les chefs de la diplomatie de trois pays européens (Grande-Bretagne, Luxembourg, France) ainsi que l’émissaire européen sont attendus dans les prochaines semaines dans la région.
Le secrétaire au Foreign Office Robin Cook doit s’y rendre entre le 16 et le 20 novembre. Il sera suivi du ministre des Affaires étrangères du Luxembourg Jacques Poos, dont le pays préside l’Union européenne, puis de son homologue français Hubert Védrine, en principe vers la fin novembre.
Pratiquement dans l’impasse depuis un an et demi, le processus de paix se trouve encore plus fragilisé par les interrogations sur l’état de santé de Yasser Arafat (68 ans) et par les divisions au sein du gouvernement national religieux de Benjamin Netanyahu.
Tout aussi délicat semble être le bras de fer qui vient de s’engager entre Bagdad et l’organisation internationale, dont l’ombre masque mal l’adversaire véritable de Saddam Hussein — l’Amérique de Bill Clinton. Washington fait état d’un «éventail d’options» d’où l’action militaire, il est vrai, serait absente. Il n’empêche: l’affaire assombrit un horizon déjà lourd de menaces, mais qui pourrait tout aussi bien s’éclaircir si le régime irakien décidait de se plier aux injections le l’ONU, comme cela a été le cas à plusieurs reprises par le passé.

Primakov en est revenu presque bredouille, les Européens se préparent à y aller en ordre dispersé, et même Boutros Boutros-Ghali, propose «avec plaisir» ses bons offices: les portes du Proche-Orient restent ouvertes à toutes les «bonnes volontés», mais la crise perdure, s’aggrave et se double même d’une nouvelle crise, entre l’Irak et l’ONU celle-là.Après un long...