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Actualités - CHRONOLOGIE

Le ministre israélien des AE a eu gain de cause Lévy à Washington dimanche pour négocier avec les palestiniens


Finalement, David Lévy a obtenu gain de cause: le ministre israélien des Affaires étrangères se rendra dimanche à Washington, muni d’un mandat en bonne et due forme pour discuter avec les Palestiniens «de tous les sujets à l’ordre du jour», a-t-il indiqué en soirée, à l’issue d’une réunion de six heures du gouvernement. Le chef de la diplomatie est toutefois resté dans le flou sur le détail de son mandat, se contentant de parler de «tous les pouvoirs nécessaires» et exprimant l’espoir que les Palestiniens de leur côté se rendront dans la capitale fédérale américaine avec «les pouvoirs nécessaires».

Interrogé par les journalistes à l’issue de la réunion, M. Lévy s’est refusé à préciser quel était le mandat exact que lui avait confié le gouvernement sur les prochaines étapes du retrait militaire israélien des zones rurales de Cisjordanie, ainsi que sur un éventuel gel ou coup de frein à la colonisation dans les territoires palestiniens. Les radios publique et militaire ont cru savoir que le Cabinet avait autorisé M. Lévy à discuter d’un temps d’arrêt dans la colonisation. Il s’agirait, selon la télévision, d’un ralentissement de la construction de logements mais en aucun cas de «gel», ainsi que l’exige l’Autorité palestinienne. Toutefois, aucune confirmation n’a pu être obtenue à ce sujet.
«Ces questions, a affirmé le ministre des A.E., sont sujettes à discussion. Je pars avec les pouvoirs nécessaires, ainsi que le soutien de tout le gouvernement, ce qui constitue une base sérieuse pour négocier».
M. Lévy s’est entretenu au téléphone après la réunion du Cabinet avec l’émissaire spécial américain Dennis Ross pour mettre au point la rencontre avec Abou Mazen.
M. Lévy refusait, jusqu’à présent, de se rendre à Washington sans avoir obtenu un mandat clair du gouvernement pour négocier avec les Palestiniens la poursuite du processus d’autonomie, pratiquement gelé depuis le début de la construction d’un nouveau quartier juif à Jérusalem-Est en mars dernier.

Arafat sceptique

Le communiqué publié par le gouvernement israélien indique qu’«il a été convenu qu’Israël poursuivra ses efforts pour parvenir à un règlement permanent (avec les Palestiniens) et discutera les conditions nécessaires dans ce cadre».
«Conformément à ce principe, Israël examinera ces questions avec les parties concernées à la réunion» de Washington, ajoute le communiqué.
Les entretiens de M. Lévy avec Mme Albright et M. Abbas avaient été programmés pour la fin octobre, lors de rencontres que les trois responsables avaient eues à New York en septembre, en marge de la réunion annuelle de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Mme Albright a manifesté son impatience à ce sujet en pressant mardi le gouvernement israélien de permettre, sans plus tarder, la rencontre entre MM. Lévy et Abbas.
«Il faut faire avancer le processus (de paix) à un rythme assez rapide. Le temps nous est compté (...), la période propice est limitée, et le temps joue contre ceux qui veulent des résultats», avait-elle déclaré.
Le communiqué du gouvernement israélien ne fait, cependant, mention d’aucun des deux points qui sont à l’ordre du jour des pourparlers de Washington.
Le communiqué du gouvernement se contente d’indiquer qu’Israël souhaite faire avancer les travaux des commissions bilatérales, qui ont repris début octobre.
Ces négociations portent notamment sur la mise en service d’un aéroport palestinien à Gaza et la création d’un passage sûr entre la bande de Gaza et la Cisjordanie.
Pour de nombreux observateurs, M. Lévy avait mis Benjamin Netanyahu au pied du mur en exigeant un mandat clair pour négocier avec les Palestiniens. La position du secrétaire d’Etat américain avait été pour beaucoup dans la fermeté qu’il avait manifestée à ce propos.
Mercredi, le quotidien «Maariv» croyait savoir que le président américain Bill Clinton rencontrerait M. Netanyahu «dans les deux semaines», sans doute pour l’amener à accélérer le cours des pourparlers.
Ceux-ci cependant sont vus du côté palestinien comme étant «une perte de temps», ainsi que l’a déclaré en soirée M. Yasser Arafat. Le président de l’Autorité palestinienne, qui était prié de commenter la décision prise peu auparavant par le Cabinet Netanyahu, a affirmé: «La réunion de Washington sera juste une réunion. Ni plus, ni moins».

Finalement, David Lévy a obtenu gain de cause: le ministre israélien des Affaires étrangères se rendra dimanche à Washington, muni d’un mandat en bonne et due forme pour discuter avec les Palestiniens «de tous les sujets à l’ordre du jour», a-t-il indiqué en soirée, à l’issue d’une réunion de six heures du gouvernement. Le chef de la diplomatie est toutefois resté...