Hariri couronnera sa visite en Iran par une rencontre avec Khameneï ce matin Trois accords sur le mouvement de personnes et des biens et les échanges commerciaux signés hier (photo)

TROIS ACCORDS SUR LE MOUVEMENT DE PERSONNES ET DES BIENS ET LES ÉCHANGES COMMERCIAUX SIGNÉS HIER


Par-delà son importance économique relative, le voyage officiel de M. Rafic Hariri en Iran, et sa rencontre ce matin avec le guide de la Révolution islamique Ali Khamenei, revêtent une signification symbolique: celle d’un renforcement des rapports entre les Etats libanais et iranien «sur la base du respect mutuel», une mutation souhaitée par Beyrouth, qui reproche jusqu’ici à la direction de la révolution islamique de traiter directement avec le Hezbollah et d’autres groupes qui gravitent dans son orbite, sans passer par l’Etat. Cette rencontre aura lieu à 9 heures, après quoi le chef du gouvernement se dirigera directement vers l’aéroport.
Au programme matinal de M. Hariri figurera, auparavant, de courts entretiens avec l’ancien président iranien Hachemi Rafsandjani et le ministre des Affaires étrangères de la République islamique Kamal Khirazi.
Hier, à l’avant-dernière journée de la visite officielle de M. Hariri en Iran, trois accords économiques ont été conclus en début de soirée. Deux de ces accords portent sur le transport terrestre et naval. Ils visent à réglementer et à faciliter la circulation des hommes et des biens entre les deux pays, ainsi que l’activité de transit. Ils ont été signés par les ministres du Transport des deux pays, MM. Omar Meskaoui pour le Liban et Mahmoud Hojjati pour l’Iran.
Le troisième accord porte sur les échanges commerciaux entre le Liban et l’Iran, que les deux pays s’engagent à favoriser et à développer «sur une base d’égalité et dans un intérêt mutuel». Ils ont été signés par MM. Yassine Jaber, et son homologue, le ministre iranien de l’Economie M. Mohammed Charia Madar.
La cérémonie de signature des trois accords a eu lieu à Saadabad, en présence du chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, du premier vice-président iranien, M. Hassan Habibi, et de la délégation ministérielle accompagnant le chef du gouvernement et comprenant MM. Michel Eddé, Fouad Siniora, Bassem el-Sabeh et Béchara Merhej, ainsi que de hauts fonctionnaires. L’ambassadeur du Liban en Iran, M. Mounir Talhouk, et son homologue iranien, M. Hamayon Alizadeh, étaient également présents.
Deux autres accords prévus au programme, portant respectivement sur l’abolition de la double imposition et l’encouragement des investissements, ont été reportés. Ils pourraient être signés ce matin, à l’aéroport de Maahrabad, si leur rédaction se termine à temps, compte tenu des différences qui existent dans les systèmes économiques des deux pays.
Hier avant-midi, le chef du gouvernement et la délégation qui l’accompagne ont visité la raffinerie de pétrole de Téhéran et entendu un exposé détaillé de son directeur sur la technologie utilisée et les dérivés produits. A midi, M. Hariri avait pu admirer les salles du Musée du tapis de Téhéran. En soirée, le chef du gouvernement a rencontré les membres du corps diplomatique arabe en poste dans la capitale iranienne.
Dimanche, au deuxième jour de sa visite officielle, le chef du gouvernement avait été reçu par le nouveau président iranien Mohammed Khatami. M. Hariri en avait profité pour souhaiter «l’établissement de relations meilleures avec la République islamique, basées sur la franchise et le respect mutuel pour la souveraineté et l’indépendance de chacun des deux pays».
Parti samedi, le président du Conseil sera de retour aujourd’hui à Beyrouth. Sa visite officielle en Iran est la première d’un chef du gouvernement depuis la Révolution islamique de 1979.